Bien manger à Noël: de nombreux pays partagent cette tradition. Mais un menu de qualité ne signifie pas forcément la même chose partout. Si les habitants du Groenland dégustent des oiseaux à moitié décomposés, de nombreux Japonais se ruent dans les fast-food de la chaîne Kentucky Fried Chicken (KFC).
L'origine de ce succès dans l'archipel d'Extrême-Orient est à chercher dans une campagne de publicité bien dotée. Celle-ci est parvenue à faire avaler aux clients que le poulet frit et pané compose le menu classique de Noël.
KFC réalise 20% de son chiffre d'affaires annuel au Japon pendant la période de Noël. Les tables sont réservées dès le début décembre. Les concurrents comme McDonalds ou la chaîne locale MosBurger tentent depuis de s'assurer une part du gâteau, mais KFC demeure en haut de l'affiche.
Au Groenland, les préparatifs gastronomiques débutent en été déjà. Pour élaborer le mets de choix kiviak, des pingouins entiers sont introduits dans une peau de phoque. Cette dernière est ensuite cousue, rendue étanche avec de la graisse et placée sous un tas de pierres.
Une demi-année plus tard, le plat est à point. Il est servi lors d'occasions particulières comme Noël, les mariages ou les anniversaires. Le repas se tient traditionnellement à l'extérieur, en raison des mauvaises odeurs. Des connaisseurs comparent ce fumet à celui d'un très vieux fromage.
Par rapport au kiviak, les chenilles frites servies en Afrique du Sud, soi-disant menu traditionnel de Noël, apparaissent très appétissantes.
Les Philippins se montrent moins exotiques. Leur "cheese ball" se compose de jambon et d'edam. Les Allemands également font acte de simplicité, avec salade de pommes de terre et saucisses.
Il en va autrement en Pologne et en Russie. La maîtresse de maison y concocte douze mets, en référence aux apôtres de la Bible. Son homologue suédoise n'est pas en reste. Elle commence déjà le 1er décembre à préparer, cuire, mixer des boissons et faire mariner le poisson.