La jeune femme qui avait accidentellement tué son ami avec un pistolet militaire en 2011 à Boudry (NE) a été acquittée en appel mercredi par la Cour pénale du Tribunal cantonal. Cette juridiction confirme ainsi le verdict rendu en première instance.
Le drame s'était déroulé dans un appartement de Boudry (NE). Deux amis manipulaient des armes soft-air, des répliques d'armes à feu réelles qui tirent des billes, puis le pistolet d'ordonnance du locataire des lieux. Alors que celui-ci s'était brièvement absenté, la jeune femme avait tiré sur son ami en pensant jouer avec une arme factice. En réalité, il s'agissait de l'arme de service.
Mercredi, cette jeune femme a été blanchie de l'accusation d'homicide par négligence et d'infraction à la loi fédérale sur les armes. Pour la justice neuchâteloise, il est impossible de lui reprocher de ne pas avoir fait la différence entre un pistolet factice et une arme véritable.
"Le dossier n'a pas d'élément qui montre qu'elle savait qu'une arme réelle se trouvait sur la table du salon", a estimé la juge Marie-Pierre de Montmollin pour justifier le rejet du recours de la famille de la victime. La magistrate estime que le comportement de la jeune femme "ne dénote pas de manque de précautions blâmables", relevant que la "victime l'a invitée à tirer".
Pour l'avocate de la mère de la victime, l'auteur du coup de feu a "volontairement tiré" et ce faisant "accepté de blesser son ami même si elle avait conscience d'avoir une arme soft-air dans les mains. Elle a demandé en vain une condamnation au même titre que le propriétaire de l'arme.
Dans cette affaire, le propriétaire de l'arme, sous-officier à l'armée, avait été condamné à 180 jours-amende à 50 francs avec sursis pour homicide par négligence et violation de la loi fédérale sur les armes par le Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers.