Johnny Hallyday réside aux Etats-Unis et non plus en Suisse. L'administration fiscale du canton de Berne a confirmé vendredi le démenti du chanteur français sur les soupçons de non-respect des règles fiscales.
"Ces journalistes sont des imbéciles, je suis résident US et pas résident suisse", a écrit jeudi soir le chanteur sur Twitter.
Les journalistes de la RTS ont suivi les déplacements du couple Hallyday sur près de deux ans via des photos géolocalisées et datées que Johnny et Laeticia ont eux-mêmes publiées sur les réseaux sociaux Instagram ou Twitter. Selon la RTS, ces images laissent à penser que l'artiste et sa famille n'ont passé que quinze jours dans leur chalet de Gstaad, dans le canton de Berne.
Le chef du service bernois des contributions Bruno Knüsel a indiqué vendredi à l'ats que le chanteur possède toujours son chalet dans l'Oberland bernois. Mais toute la famille Hallyday a annoncé l'an dernier son départ de la commune et vit désormais aux Etats-Unis, a-t-il ajouté.
Dans un communiqué transmis par ses avocats, le couple Hallyday a précisé de son côté "que, depuis le 1er janvier 2013, il est résident fiscal américain et ne bénéficie pas du régime du forfait fiscal suisse applicable dans le canton de Berne dans lequel il possède cependant, de longue date, un chalet à Gstaad".
L'artiste et son épouse, "particulièrement choqués par le procédé intrusif utilisé par les journalistes de la RTS", n'excluent pas des poursuites judiciaires.
Le chanteur âgé de 70 ans bénéficiait d'un forfait fiscal après avoir pris domicile à Gstaad en décembre 2006. Selon le président de la commune de Saanen dont fait partie Gstaad, Aldo Kropf, la commune totalise 180 contribuables bénéficiant de ce type d'imposition. Mais aucun contrôle n'est effectué pour vérifier si ces contribuables y résident réellement, "ce ne serait tout simplement pas possible", a-t-il expliqué.
En France, le député socialiste Yann Galut, grand pourfendeur de l'évasion fiscale, avait demandé que le chanteur "clarifie sa situation fiscale" en France pour prouver qu'il n'était pas un évadé fiscal.
Dans le cas contraire, "il pourrait être poursuivi par la justice française pour avoir organisé une fraude à l'impôt", ajoutait-il dans un communiqué, réclamant également à Bercy de vérifier ses déclarations.
Interrogé à ce sujet, le ministre français du Budget Bernard Cazeneuve s'est retranché vendredi derrière le secret fiscal. "Johnny Hallyday est un citoyen qui, comme tous les autres, doit acquitter ses impôts dans les conditions de droit votées par le Parlement", a-t-il toutefois dit.