Le fragment de tissu imprégné du sang de Jean Paul II a été retrouvé par les carabiniers, a rapporté samedi la presse italienne. Cette découverte met fin à un suspense déclenché il y a une semaine avec le vol de la relique dans une chapelle isolée des Abruzzes.
Trois jeunes hommes ayant des antécédents judiciaires ont été arrêtés, interrogés et laissés en liberté. Ils ont reconnu avoir dérobé cette relique, ainsi qu'une croix et un ostensoir, dans le petit sanctuaire de San Pietro della Ienca. Cette chapelle perdue dans la montagne n'était équipée d'aucun système d'alarme.
Dans un premier temps, seul le cadre métallique doré avait été retrouvé. Puis, à un autre endroit, la police a découvert des fils dorés et enfin les fragments du morceau de tissu qui avait été abandonné dans un garage.
Bien qu'abîmée, la relique a pu être reconstituée par un évêque. Il n'est pas sûr que cet objet réintègre la chapelle. Une cinquantaine de carabiniers, et aussi un chien formé à sentir les traces de sang, ont été mobilisés dans l'opération, a révélé le quotidien "Il Messaggero".
Le tissu de coton était imbibé du sang de Karol Wojtyla qui s'était écoulé lorsque l'extrémiste turc Mehmet Ali Agça avait tiré sur lui en mai 1981 sur la place Saint-Pierre. Il avait été offert en 2011 à la petite église, sur les contreforts du Gran Sasso, où le pape polonais amateur de montagne aimait se rendre.
Le cardinal Stanislaw Dziwisz, son ancien secrétaire personnel, qui avait offert cette relique, avait appelé mercredi les auteurs du larcin à restituer l'objet dérobé "avant la canonisation de Jean Paul II", le 27 avril. Certains médias italiens avaient été jusqu'à évoquer la thèse d'un vol à des fins de satanisme.