Un kamikaze s'est fait exploser lundi à bord d'une camionnette taxi dans le sud de Beyrouth, blessant le conducteur et une passagère, a déclaré le ministère libanais de la Santé. Un bilan précédent faisait état de deux morts, en comptant le kamikaze.
La bombe a explosé à bord du véhicule qui circulait dans le faubourg de Choueifat. On ignore quelle était la cible de l'attentat. Des images diffusées à la télévision libanaise montrent un véhicule réduit à l'état de châssis sans toit, entouré de débris et de restes humains jonchant la route.
"Il y avait du verre partout. On a vu une tête, puis des jambes ont atterri près de la station", a témoigné l'employé d'une station-service proche du lieu de l'explosion.
Le conducteur du véhicule, rescapé mais grièvement blessé, a déclaré que le kamikaze était un jeune homme qui a actionné ses explosifs quand le chauffeur est venu vers lui car il le trouvait suspect.
La capitale libanaise a été le théâtre de plusieurs attentats depuis juillet. Quatre d'entre eux ont notamment touché le sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Le Hezbollah, mouvement chiite, est engagé dans le conflit en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al Assad.
Samedi, quatre personnes ont été tuées par un attentat suicide dans la localité de Hermel (est), où le Hezbollah est très influent. L'attaque a été revendiquée par le "Front Al-Nosra au Liban", considéré comme branche d'un groupe lié à Al-Qaïda qui combat les troupes du régime syrien de Bachar al-Assad.
Elle marque une recrudescence des attentats menés par des kamikazes au Liban, pays entraîné dans une spirale de violences liées au conflit en Syrie. Celui-ci a exacerbé les tensions entre musulmans sunnites appuyant les rebelles, et les chiites, emmenés par le Hezbollah.
L'attentat à Hermel a été le septième à frapper un bastion du Hezbollah depuis que ce puissant mouvement armé a confirmé à la mi-2013 qu'il envoyait des hommes combattre les rebelles syriens.