Un tribunal néo-zélandais a condamné le patron d'une maison close pour harcèlement sexuel sur une employée. La décision a été saluée par les travailleurs du sexe, qui considère que le pays est à l'avant-garde dans la défense de leurs droits.
Le patron de la maison close estimait pouvoir disposer comme il le souhaitait de ses employées, dont cette jeune prostituée de 22 ans, selon les déclarations de la plaignante entendue par le tribunal des droits de l'homme.
Il a été condamné à indemniser la jeune femme à hauteur de 25'000 dollars néo-zélandais (18'600 francs), selon les médias du pays, qui qualifient cette décision judiciaire de "première mondiale".
Durant trois mois, l'employeur s'est acharné sur la jeune femme en la dévalorisant, la terrorisant jusqu'à ce qu'elle se sente en totale insécurité avant de sombrer dans un état dépressif et dans l'alcool, a souligné le tribunal dans son jugement.
"Les travailleurs du sexe ont droit à autant de protection contre le harcèlement sexuel que dans les autres professions", fait valoir la cour.
"Le fait qu'une personne se prostitue ne fait pas d'elle une cible autorisée de harcèlement sexuel, plus particulièrement de la part de son employeur ou du tenancier de l'établissement", a encore estimé le tribunal.