Ils n'ont commis aucun crime, mais vont passer le week-end derrière les barreaux. Une centaine de "prisonniers volontaires" servent de cobayes pour tester la nouvelle prison de Beveren, dans le nord de la Belgique, a rapporté vendredi le quotidien "De Standaard".
Des gardiens, avocats, magistrats, le directeur général des établissements pénitentiaires et quelques journalistes ont accepté de se prêter au jeu, de vendredi à dimanche.
Nuits en cellule, promenades, travail en cuisine, fouilles corporelles, nettoyage, tous vivront pendant 48 heures le quotidien d'un détenu pour tester les infrastructures de la plus récente des prisons belges. Le site sera en activité à la mi-mars.
A leur arrivée, les "détenus" devaient recevoir un rôle précis (suicidaire, révolté, toxicomane) qu'ils joueront durant toute la durée de leur séjour.
Les gardiens, eux, n'auront pas eu connaissance des caractéristiques attribuées à chacun et devront se comporter exactement comme ils le feront dans quelques semaines face, cette fois, à de vrais détenus.
Fréquemment réalisé aux Pays-Bas, ce genre d'expériences est une première en Belgique. Elle permettra de vérifier, entre autres, que les portes des cellules se ferment correctement et que les appareils, notamment de vidéosurveillance, fonctionnent.
L'institution pénitentiaire souhaite aussi tester le "Prison Cloud", une plate-forme digitale flambant neuve installée dans les cellules, qui permettra aux détenus de suivre des cours en ligne ou de commander une boisson à la cantine, explique "De Standaard".
Le résultat de l'expérience sera évalué avant l'arrivée progressive des premiers prisonniers, le 17 mars. D'ici au mois de juin, la prison, qui compte 312 places, affichera complet.