Les séparatistes ouïghours de la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, sont à l'origine de l'attaque de samedi dans une gare de Kunming, qualifiée de terroriste" par Pékin, a affirmé dimanche Chine nouvelle. Le bilan des victimes atteint désormais 29 morts.
Selon l'agence officielle, des preuves rassemblées sur le lieu de l'attaque désignent les séparatistes ouïghours, musulmans turcophones qui s'estiment exclus des efforts d'investissements de Pékin dans leur région et entravés dans la pratique de leur religion et de leur culture.
Le bilan de l'attaque, perpétrée à 21h20, heure locale, (14h20 en Suisse), est pour l'instant de 29 morts et plus de 130 blessés, précise l'agence.
Le président chinois Xi Jingping a appelé à "redoubler d'efforts" pour mener l'enquête et pour que les attaquants soient punis "conformément à la loi", a indiqué Chine Nouvelle.
Selon la chaîne de télévision publique CCTV, Meng Jianzhu, haut responsable de la sécurité, était attendu à Kunming pour superviser les investigations. Le président Xi Jinping et le premier ministre Li Keqiang ont adressé leurs condoléances aux victimes et à leurs familles.
D'après l'agence chinoise, qui citait les autorités, il s'agit d'"une violente attaque terroriste organisée et préméditée" par des "individus non identifiés armés de couteaux".
La police a abattu dans la gare quatre des assaillants, dont le nombre total n'a pas été précisé. Elle en recherche d'autres. Les forces de l'ordre ont établi une vaste zone de sécurité autour de la gare et interrogent des témoins de la scène, indique Chine Nouvelle.
Les assaillants portaient les mêmes vêtements de couleur noire, a précisé l'agence China news service, citant des témoins.
De tels incidents sont rares en Chine, quoique les attaques au couteau et à la bombe contre des responsables locaux se produisent de façon sporadique dans la région du Xinjiang, située dans le nord-ouest de la Chine, et dont les Ouïghours en sont la première ethnie.