Partant du principe que l'augmentation du prix de la vignette autoroutière mène à davantage d'abus à débusquer, le Corps des gardes-frontière avait engagé du personnel supplémentaire avant la votation du 24 novembre. Comme l'Office fédéral des routes (OFROU).
Le but de cette augmentation était "de procéder à des contrôles supplémentaires de la vignette", indique Walter Pavel, porte-parole de l'Administration fédérale des douanes. "Expérience faite, le relèvement du prix va généralement de pair avec une augmentation du nombre d'abus", a-t-il ajouté, revenant sur une information de la "Neue Luzerner Zeitung" et de la "St. Galler Tagblatt".
Le 24 novembre, la majorité des votants a cependant refusé ce projet qui aurait fait passer le prix du sésame de 40 à 100 francs. Peu après cette votation, plusieurs médias avaient déjà révélé que l'OFROU avait anticipé un "oui"à l'augmentation.
Il avait engagé 34 personnes pour préparer la reprise de 400 km de routes cantonales par la Confédération et voulait ainsi pouvoir agir rapidement après le vote. "Les travaux préparatoires indispensables à un tel projet n'auraient pas pu être réalisés sans ces forces supplémentaires, avait alors expliqué le Département concerné, soit celui des transports et de l'environnement (DETEC).
Porte-parole de l'OFROU, Thomas Rohrbach, indique que l'office a décrété un gel des embauches en décembre afin de pouvoir continuer à occuper plusieurs des trente-quatre personnes engagées. Des solutions doivent encore être trouvées pour une partie d'entre elles.
La situation est tout autre du côté des gardes-frontières: "En raison d'un manque chronique de personnel, les douze nouveaux collaborateurs ont été intégrés au service", précise M. Pavel.