Le paysage urbanistique londonien pourrait radicalement changer dans un avenir proche. Selon une étude, la construction de 236 tours de plus de 20 étages est programmée dans la capitale britannique qui abrite déjà le plus haut gratte-ciel d'Europe occidentale.
"La construction de ces 236 gratte-ciel a soit été approuvée ou alors des permis de construire ont été déposés", indique le rapport d'un groupe d'experts, New London Architecture, dont l'AFP a obtenu une copie jeudi. Le feu vert a été accordé pour la construction de près de la moitié de ces tours, tandis que 19% sortent déjà de terre. Parmi ces 236 gratte-ciel, 22 comptent au moins 50 étages, et 33 entre 40 et 49 étages.
La plupart de ces constructions sont concentrées dans le centre et l'est de la capitale, quartier traditionnellement défavorisé. Elles sont aussi essentiellement destinées à accueillir des appartements (189 immeubles), alors que la ville de Londres, dont le ciel est hérissé de grues, est confrontée à une pénurie de logements et que les prix de l'immobilier sont revenus à des sommets.
Les autres gratte-ciel abriteront des bureaux (18), des hôtels (8), des locaux commerciaux (7), tandis que 13 d'entre eux seront à usage mixte et un doit accueillir une université.
Mais aucune de ces constructions ne rivalisera cependant avec le "Shard", aiguille de verre de 95 étages et de 310 mètres de haut bâtie sur la rive sud de la Tamise.
Inauguré en juillet 2012, juste avant les JO de Londres, il est censé abriter une mini-ville verticale de plusieurs milliers d'habitants avec un hôtel cinq étoiles, des restaurants haut de gamme, des bureaux, des commerces et des appartements de luxe.
Mais il est encore aujourd'hui en grande partie vide et les prix au mètre carré ont dû être revus à la baisse, selon la presse britannique. Ce projet de 450 millions de livres (654 millions de francs) avait été financé à 95% par le Qatar.