Le seuil d'alerte maximal à la pollution aux particules était encore dépassé vendredi dans une large partie du nord de la France. Plusieurs agglomérations ont annoncé la gratuité des transports en commun.
L'épisode de pollution aux PM 10, autrement dit les poussières émises par les véhicules (diesel), le chauffage (fioul et bois) et l'industrie, qui touche la France depuis quelques jours, est favorisé par les conditions anticycloniques et la succession de nuits froides et de journées chaudes, qui empêchent la dispersion des polluants.
La lumière de la plupart des grandes agglomérations est comme recouverte d'un voile jauni qui brouille les perspectives. La situation devrait s'améliorer ce week-end, avec l'arrivée d'une dégradation attendue samedi sur l'Ouest, et le vent actuellement de terre qui devrait tourner et venir de l'océan.
Des mesures d'urgence ont été prises pour pousser les automobilistes à délaisser leur voiture durant le pic de pollution. Les transports en commun sont gratuits de vendredi à dimanche soir en Ile-de-France, une première pour cause de pollution.
D'autres mesures, comme la restriction de la vitesse sur certains axes, le détournement de poids lourds, la restriction d'activité industrielle, l'interdiction des feux de cheminée, ont aussi été prises, avait annoncé jeudi le ministre de l'Ecologie Philippe Martin.
Alors que la qualité de l'air s'est globalement améliorée en France depuis 30 ans, les progrès stagnent depuis une dizaine d'années pour certains polluants, dont les particules.
Celles-ci peuvent provoquer de l'asthme, des allergies et des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires. Les plus fines (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées "cancérogènes" par l'Organisation mondiale de la santé.