Plusieurs milliers de tortues de Madagascar sont victimes chaque mois de trafic illégal, selon une enquête du WWF. Elles finissent dans l'assiette, dans l'armoire à pharmacie de riches Asiatiques ou dans une famille étrangère en mal d'animal domestique.
Cette espèce protégée de tortue terrestre risque de disparaître, du moins à l'état sauvage dans moins de cinquante ans, s'inquiète le Fonds mondial pour la nature (WWF).
En 2013, des recherches ont permis de constater qu'entre "93 à 2800 tortues ont été saisies par mois à l'issue des contrôles" de la police des frontières malgache. Mais l'ampleur du braconnage et du trafic est plus grave, selon l'organisation.
Une autre étude de l'ONG chiffrait en 2005 à 60'0000 le nombre de ces petits animaux faisant l'objet de trafic à l'échelle nationale et internationale: "Ce qui fait en moyen 5000 tortues victimes de trafic par mois".
"Cette année, on peut s'attendre à une augmentation en raison des dernières saisies", a précisé un coordinateur du WWF.
Mardi, un Malgache a été arrêté pour avoir tenté de faire sortir illégalement 127 bébés tortues de l'aéroport international d'Antananarivo, une semaine après l'arrestation d'une Russe qui, elle aussi, tentait d'exfiltrer illégalement 50 bébés tortues du même aéroport.
A l'échelle internationale, une grande partie des tortues "vont en Asie, surtout l'Asie du Sud-Est, mais aussi aux États-Unis en transitant soit par l'Asie, soit par l'Afrique du Sud."
"Des pays asiatiques utilisent une partie de la tortue à des fins médicales ou autres", mais pour l'essentiel en font un animal de compagnie.