Le PDC soutient une augmentation de l'âge de la retraite pour les femmes à 65 ans, a-t-il indiqué lundi dans sa réponse à la procédure de consultation sur la réforme de la prévoyance vieillesse. Il juge également une flexibilisation de l'âge de la retraite "très positive" et estime important que la réforme soit traitée dans sa globalité.
"Nous voulons un modèle de retraite qui soit adapté aux besoins de l'homme du 21e siècle", écrit le parti démocrate-chrétien, saluant au passage la possibilité de prendre sa retraite entre 62 et 70 ans. Toutefois, avant que l'âge de partir en retraite soit relevé, il faut que les patrons montrent leur volonté d'engager des travailleurs âgés.
Afin que l'âge ne constitue plus un critère de discrimination, le PDC propose un échelonnement des bonifications de vieillesse, soit le pourcentage du salaire qui constitue l'avoir de vieillesse, de telle manière que les hausses entre les différents groupes d'âge soient moins importantes. Ainsi, un travailleur de plus de 55 ans ne coûtera pas trop à son employeur et deviendra plus attractif.
Par ailleurs, ne doivent être promises que les rentes qui peuvent être financées, déclare le PDC, remarquant qu'actuellement le taux de conversion d'une partie de la prévoyance professionnelle se situe déjà en dessous de 6%. Alors que le gouvernement propose de baisser le taux de 6,8 à 6%, "la réalité a dépassé la loi depuis longtemps", constate le PDC. Il rejette donc un taux de conversion ancré dans la loi au profit d'une règle "transparente et compréhensible", basée sur les calculs de l'Office fédéral de la statistique.
Les finances doivent pouvoir être stabilisées, réclame encore le PDC. Il propose d'introduire un frein à l'endettement en deux étapes, sans préciser comment il serait mis en place. Ce mécanisme ne serait déclenché que si l'AVS atteint les chiffres rouges. Le ministre de la santé Alain Berset avait jugé que les finances de l'AVS ne nécessitent pas pour le moment une telle mesure.
En attendant, l'idée de financer l'AVS, grâce à "une augmentation modérée" de la TVA, est bien acceptée. La solidarité entre employés et employeurs est par contre mise à mal depuis la réforme des entreprises II.