Au moins une dizaine de tigres ont été mis à mort dans une ville du sud de la Chine, a rapporté la presse chinoise. Les animaux étaient tués lors de fêtes privées réunissant des responsables locaux et des hommes d'affaires fortunés.
Les fauves étaient ensuite dépecés, puis leur fourrure, leur viande et leurs os vendus à prix d'or, a précisé le quotidien "Nanfang", contrôlé par le Parti communiste de la province du Guangdong.
Ces spectacles évoquant les jeux du cirque ont été révélés grâce à une opération policière dans la commune de Zhanjiang. Elle a permis de saisir le cadavre d'un tigre récemment tué et divers produits dérivés du félin.
Selon le journal, les fauves étaient tués devant un public d'officiels et de personnalités locales, fiers d'afficher ainsi leur fortune. "Les tigres étaient vraisemblablement anesthésiés le temps de leur transport. Mais les acheteurs s'assuraient qu'ils étaient bien vivants avant leur mise à mort", a expliqué une source anonyme citée par le quotidien.
Le journal "Nanfang" a fait aussi référence à une vidéo apparemment tournée de façon clandestine et publiée sur Internet, dans laquelle on voit un tigre prisonnier d'une cage exiguë subir une électrocution avant d'être découpé en morceaux.
Les os de tigre se vendaient en moyenne 14'000 yuans (2000 francs) le kilo et la viande 1000 yuans (143 francs) le kilo. Ces produits devenaient des présents de choix pour les responsables locaux.
Selon la police, un boucher impliqué dans ces actes est suspecté d'avoir tué à lui seul plus de dix tigres. L'homme aurait trouvé la mort en tentant d'échapper aux policiers venus l'arrêter.
Malgré des interdictions officielles, il existe une demande persistante en Chine pour des produits dérivés du tigre (os, griffes, moustaches, pénis), parés de vertus très controversées dans la médecine traditionnelle chinoise.