Les enquêteurs malaisiens travaillant sur la disparition du Boeing MH370 de la Malaysia Airlines soupçonnent le copilote de l'avion d'avoir essayé de téléphoner à l'aide de son portable après que l'appareil a modifié sa trajectoire. Navires et avions poursuivaient samedi leurs recherches de l'épave dans une zone rétrécie.
Selon des sources anonymes proches de l'enquête, un appel venant du portable du copilote Fariq Abdul Hamid a été capté par une antenne de téléphonie alors que l'avion se trouvait à environ 200 milles nautiques (370 km) au nord-ouest de Penang, port de la côte ouest de la péninsule malaise.
"La tour de télécommunications a repéré l'appel qu'il tentait de passer. Sur la question de savoir pourquoi l'appel a été interrompu, c'est probablement parce que l'appareil s'éloignait très rapidement de la tour et n'était pas encore couvert par une autre tour", a rapporté samedi un journal de Kuala Lumpur.
Cité par le journal, le ministre des Transports par intérim, Hishammuddin Hussein, semble mettre en doute ces informations, qui demandent selon lui à être vérifiées. "Si cela s'est vraiment produit, nous en aurions entendu parler auparavant", dit-il. Selon d'autres sources proches de l'investigation, le signal du téléphone de Fariq Abdul Hamid pourrait seulement être un signal émis lorsqu'il s'est éteint.
La Malaisie concentre ses recherches sur les membres d'équipage du Boeing, après avoir conclu qu'aucun des 227 passagers du vol à destination de Pékin ne pouvait être impliqué dans la disparition de l'appareil.
Les enquêteurs ont acquis la conviction qu'une personne ayant une connaissance détaillée du fonctionnement du Boeing 777-200ER et de la navigation commerciale avait éteint les systèmes de communication de l'avion avant de le dévier délibérément de sa trajectoire.
Navires et avions poursuivaient samedi leurs recherches de l'épave, au lendemain de déclarations encourageantes du Premier ministre australien. La zone de recherche a encore été rétrécie, a indiqué le centre chargé des opérations.
Quatre signaux ont été repérés par une sonde hydrophone américaine tractée par un navire de la marine australienne, l'Ocean Shield. Un cinquième a été capté par une bouée sonar larguée sur la zone, mais il n'est vraisemblablement pas lié à l'avion, avait dit vendredi le centre conjoint de coordination des agences (JACC), chargé d'organiser les opérations à Perth, dans l'ouest de l'Australie.