L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola, qui a fait plus de 100 morts en Guinée depuis janvier, est "sous contrôle", a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Francois Fall. Quelques malades ont même pu être guéris.
"Nous sommes heureux de dire que nous avons contrôlé la propagation de l'épidémie", a déclaré M. Fall à la presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue sud-africain Maite Nkoana-Mashabane à Pretoria.
Depuis le début de l'année, 168 cas de fièvre hémorragique, dont 106 mortels, ont été recensés en Guinée. Sur ces 168 cas, 71 ont été confirmés par des analyses en laboratoire comme étant dus à Ebola, selon le dernier bilan communiqué lundi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
"Nous avons bénéficié de l'aide de la communauté internationale pour arrêter la propagation de l'épidémie", a indiqué M. Fall. Plusieurs organisations internationales humanitaires ont intensifié leurs efforts de prévention et de lutte contre l'épidémie en Afrique de l'Ouest, particulièrement en Guinée, pays le plus affecté.
L'épidémie s'est déclarée dans le sud de la Guinée, région forestière et pauvre avant d'atteindre la capitale Conakry et de dépasser les frontières avec des cas suspects signalés dans trois pays voisins: Sierra Leone, Liberia, Mali.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrit cette épidémie comme l'une des plus graves depuis l'apparition du virus en 1976 au Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo.
"Cest la première fois que nous faisons face à une épidémie", a ajouté M. Fall qui a remarqué que malgré une action "très rapide" pour endiguer le fléau, "il y a eu malheureusement une centaine de morts".
M. Fall a expliqué que des mesures strictes avaient été prises pour empêcher son extension, toute personne entrant ou sortant du territoire guinéen faisant l'objet d'un contrôle spécifique.
Le taux de mortalité du virus connu sous le nom de "Zaïre Ebola" peut atteindre 90% et il n'y a aucun vaccin, remède ni même traitement spécifique. Il y a eu 21 cas au Liberia, dont 10 ont été mortels.