Le violeur d'une fillette de douze ans réincarcéré à la suite de la révocation de sa libération conditionnelle reste sous les verrous. Le Tribunal criminel de Vevey (VD) a jugé qu'un traitement en milieu institutionnel fermé s'imposait.
La Cour a estimé le risque de récidive important. Cette appréciation diverge de celle de la procureure et de l'expert qui le considérait comme faible.
En 2003, l'homme avait été condamné à douze ans de réclusion pour viol, enlèvement et séquestration d'une fillette de douze ans. Il l'avait kidnappée sur le chemin de l'école et lui avait fait subir un calvaire de plus de quatre heures. Il a été libéré sous condition en 2012.
Depuis, l'homme n'a eu de cesse de remettre en cause les règles de conduite qui lui étaient imposées dans le délai d'épreuve. Il a accepté de travailler dans une école sans en référer à la justice. Il a déclaré en avoir marre que la justice lui mette des bâtons dans les roues, rappelle la Cour.
En 2013, il est parti aux Antilles pour quatre mois, également sans en informer l'autorité. Il a été interpellé à son retour à l'aéroport de Genève, sa liberté conditionnelle ayant été révoquée.
Son état psychique s'est détérioré depuis qu'il a quitté la Pâquerette, ont estimé les juges. La situation s'est péjorée dès qu'il a été libre. Sa consommation d'alcool a passé de faible en 2012 à excessive en 2014. Il s'est dit prêt à se soumettre à un traitement, mais seulement par crainte de rester en prison. Le risque de récidive reste sérieux.
Le quinquagénaire vaudois aurait dû retrouver la liberté en octobre prochain. Il écope d'une mesure institutionnelle en milieu fermé, soit un traitement psychiatrique derrière les barreaux. Il peut recourir contre cette décision.