Six migrants syriens sont morts noyés et plus d'une centaine ont été secourus samedi à leur arrivée sur une plage près de Catane, sur la côte est de la Sicile, ont indiqué les autorités italiennes. Une centaine d'autres immigrés, provenant surtout d'Egypte et de Syrie, se trouvaient sur le même bateau.
Le parquet de Catane a ouvert une enquête pour incitation à l'immigration clandestine et homicide multiple. Les passeurs n'ont pas été retrouvés pour le moment et les enquêteurs jugent possible que les immigrés aient été transférés d'un navire plus grand, puis abandonnés devant les côtes
Les victimes sont toutes des jeunes de moins de trente ans, ont précisé les agences de presse italiennes. L'une d'entre elles est mineure. Il s'agit d'un garçon âgé de treize à quinze ans.
Des femmes et des enfants à bord
Selon les enquêteurs, le bateau transportait environ 120 migrants, dont des femmes et des enfants en très bas âge. "Nous sommes en train de transférer les passagers depuis le petit bateau de pêche où ils se trouvaient. Nous présumons qu'ils sont tous Syriens", a ajouté le responsable de la capitainerie, qui n'a pas pu dire dans quel port les immigrants avaient initialement embarqué.
Des plongeurs des pompiers explorent le périmètre autour du bateau de pêche pour vérifier s'il n'y aurait pas d'autres victimes.
Selon les médias italiens, les six migrants décédés ne savaient pas nager et se sont noyés en tentant de gagner la rive quand le bateau de pêche qui les transportait s'est ensablé à 15 mètres du rivage.
Intensification des arrivées
A la faveur d'une mer calme, les arrivées d'immigrés clandestins se sont intensifiées ces derniers jours. Une quarantaine de migrants ont ainsi été secourus par les garde-côtes samedi au large de Syracuse, un peu plus au sud.
Entre mercredi et jeudi soir, plus de 500 immigrés clandestins avaient déjà été secourus dans le canal de Sicile et au large de la Calabre, la pointe de la "botte" italienne.
Au cours des sept premiers mois de l'année, 12'000 migrants ont débarqué à Lampedusa. Le 8 juillet, le pape François était venu y dénoncer "la mondialisation de l'indifférence" qui permet de telles tragédies.