La carcasse d'un cachalot échoué sur les rives de l'île canadienne de Terre-Neuve a été mise aux enchères sur eBay. L'annonce a rapidement été retirée par le site de vente en ligne, qui l'a jugée contraire à ses pratiques.
A la mi-journée, un internaute proposait plus de 2000 dollars pour acquérir la dépouille de ce cachalot de 12 mètres de long qui se trouve depuis une semaine sur le rivage de la municipalité de Cap Saint-Georges, à la pointe sud-ouest de Terre-Neuve. Les habitants avaient bien tenté de remorquer au large le mammifère, mais son poids les en avait empêchés.
Quant aux autorités, elles "nous ont indiqué que (l'équarrissage) de la baleine était de notre ressort, que c'était à nous de gérer, quoi qu'il en coûte", a expliqué le maire de cette localité d'un millier d'habitants, Peter Fenwick. Après un conseil municipal tenu dimanche, il a donc été décidé de "mettre en vente sur eBay" la carcasse, a-t-il indiqué.
"Nous n'avons pas vraiment le choix car si elle reste là, elle va commencer à pourrir", a relevé l'édile, notant que les mouettes avaient actuellement "beaucoup de plaisir à manger" et dépecer ce cachalot.
Finalement, l'annonce a été retirée du site de vente en ligne, ce type de transaction étant "contre notre politique", a indiqué un employé d'eBay, joint par l'AFP. "Si notre équipe de sécurité découvre un animal à vendre, qu'il soit vivant ou mort, l'annonce est retirée", a-t-il indiqué.
M. Fenwick et ses adjoints se retrouvent donc au point de départ, d'autant que le ministère fédéral de l'Environnement venait d'appeler le maire pour le sommer d'annuler cette vente. Les fonctionnaires "nous disent que c'est illégal de vendre une baleine".
Le casse-tête de Cap Saint-Georges n'est pas unique en son genre: des experts du Musée royal de l'Ontario devaient être dépêchés cette semaine à Terre-Neuve afin d'évacuer les carcasses de deux baleines bleues, également échouées à proximité d'habitations. L'une des dépouilles menace d'exploser et libère une odeur particulièrement nauséabonde.