La vendeuse d'une boutique de luxe zurichoise accusée de racisme par Oprah Winfrey réfute toute discrimination à l'égard de la présentatrice-vedette américaine. Elle dément avoir jamais dit à la star qu'elle ne pouvait pas s'offrir le sac à 35'000 francs à l'origine de la polémique.
Oprah Winfrey est entrée dans la boutique et a demandé où se trouvait la section dames, raconte la vendeuse dans une interview au "SonntagsBlick". La présentatrice américaine aurait expliqué qu'elle n'avait jamais mis les pieds dans une telle boutique en Suisse. "Je n'étais pas certaine de ce qu'il fallait lui présenter", ajoute la vendeuse.
Pas plus de cinq minutes
Elle s'est finalement décidée pour le sac à main créé pour Jennifer Aniston, expliquant à la star qu'il existait en différents coloris et matériaux.
"Mme Winfrey a alors jeté un regard sur l'étagère derrière moi, là où se trouvait le sac en crocodile à 35'000 francs", poursuit la vendeuse. "Je lui ai expliqué qu'il s'agissait du même sac que celui que je tenais en mains, mais que ce modèle était beaucoup plus cher et que je pouvais volontiers lui montrer d'autres sacs à main."
La vendeuse rapporte également avoir demandé à la présentatrice si elle désirait voir le sac exposé de plus près. "Mme Winfrey a alors jeté un coup d'oeil autour d'elle, mais n'a plus rien ajouté. Elle n'a pas passé plus de cinq minutes dans la boutique."
Accusation de racisme rejetée
La vendeuse affirme n'avoir jamais dit à la présentatrice qu'elle ne pouvait pas s'offrir l'article en question. Elle rejette également toute accusation de racisme, évoquant un malentendu. "Mon anglais est correct, mais pas excellent."
L'incident a fait le tour de la planète après qu'Oprah Winfrey a raconté sa mésaventure au cours d'une interview consacrée au racisme sur la chaîne de télévision américaine CBS. Selon la version de la star, la vendeuse aurait refusé de lui montrer un sac en lui disant "non, c'est trop cher", "vous ne pouvez pas vous l'offrir".
Une histoire gonflée
Pour le président de la Confédération, l'histoire a été gonflée. Ueli Maurer ne croit pas qu'elle aura des répercussions négatives sur l'image de la Suisse, a-t-il indiqué à la chaîne "TeleZüri".