Les secouristes s'affairent sur le site de l'accident minier en Turquie. Six travailleurs ont été retirés vivants dans la matinée de mercredi, mais leur état de santé n'a pas été précisé par l'agence de presse officielle. Le bilan provisoire est de 201 morts et au moins 80 blessés.
"Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent", a annoncé mercredi le ministre de l'Energie Taner Yildiz. Il a expliqué son pessimisme par le fait que l'incendie "continue" dans la mine.
Si 363 mineurs ont pu être sauvés après le drame, quelques centaines d'autres mineurs restent piégés sous terre malgré les efforts des secouristes. Une autre partie d'entre eux est coincée dans une poche isolée.
"Quatre équipes de sauveteurs travaillent à l'intérieur de la mine. Le feu crée des problèmes, mais de l'oxygène est injecté dans les puits qui n'ont pas été touchés", a expliqué Taner Yildiz.
Pas moins de 787 employés se trouvaient dans la mine de charbon au moment de l'explosion, suivie d'un incendie. La déflagration, apparemment provoquée par un transformateur électrique, a provoqué un effondrement bloquant les mineurs dans les galeries. Le drame est survenu mardi à 14h40 (heure en Suisse).
De nombreux gendarmes et policiers en armes ont été déployés autour du site pour faciliter les allées et venues incessantes de dizaines d'ambulances. Celles-ci circulent entre le site de la catastrophe et l'hôpital de Soma, ville où est située la mine.
Dans un communiqué, la compagnie minière privée Soma Komur a estimé que l'effondrement était "un accident tragique (...) L'accident est survenu malgré un maximum de mesures de sécurité et des inspections, mais nous avons réussi à intervenir rapidement".
Le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan ira sur place en milieu de journée. Il pourrait décréter un deuil national.
La pire catastrophe minière de l'histoire de la Turquie s'est produite en 1992. Un coup de grisou avait fait 263 morts dans la province de Zonguldak, sur les bords de la mer Noire.