La Bosnie et la Serbie poursuivaient dimanche la lutte contre les inondations. Les pires intempéries depuis 120 ans ont fait jusqu'à maintenant au moins 44 tués et provoqué l'évacuation de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Le bilan de ces intempéries risque de s'alourdir après le retrait des eaux des villes et régions inondées. Les autorités serbes ont fait état dimanche de douze nouvelles victimes, portant à seize le nombre de tués en Serbie.
En Bosnie, dans la seule ville de Doboj (nord), au moins vingt personnes ont péri, selon son maire Obren Petrovic. Les autorités de ce pays ont fait état d'au moins 27 tués. La situation reste très critique le long de la Sava qui longe la Bosnie au nord et traverse la Serbie à l'est de Belgrade, où elle se jette dans le Danube.
Les villes de Samac, entièrement submergée par les eaux, et Bijeljina, ainsi que leur région sont les plus touchées.
Environ 10'000 personnes ont été évacuées dans cette zone et des milliers d'autres dans d'autres régions du pays, selon les médias locaux. Les opérations d'évacuation par bateaux pneumatiques et hélicoptères se poursuivent.
A Samac, des centaines de personnes lancaient des appels au secours et attendaient l'évacuation. Dans la région de Banja Luka, des centaines de cadavres d'animaux domestiques noyés ont été retrouvés après le retrait des eaux.
Le pape François a demandé à la foule rassemblée dimanche sur la place Saint-Pierre de Rome de "prier" avec lui pour les victimes des "graves inondations" des Balkans, assurant aussi leurs familles de son "soutien".
En Bosnie, pays ethniquement divisé depuis la guerre meurtrière des années 1990, des musulmans sont allés aider les sinistrés dans les régions serbes. A leur tour, des musulmans sinistrés de la région de Zenica ont été accueillis dans des écoles de Zepce, une localité croate.