A Genève, un homme de 38 ans, condamné en 2005 à 15 ans de prison pour l'assassinat d'une prostituée, ne s'est pas présenté, dimanche soir, après un congé, au centre de semi-liberté où il finissait de purger sa peine. Le fuyard avait demandé récemment à la justice sa libération conditionnelle, sans succès.
L'information, révélée mercredi par la "Tribune de Genève" sur son site internet, a été confirmée par l'avocat du fuyard Vincent Spira. L'homme a laissé une lettre à sa mère dans laquelle il exprime son besoin irrépressible d'avoir quelques jours de liberté. Il affirme aussi qu'il se conduira bien et se rendra à la police française.
Cet homme n'a pas été considéré comme ayant un potentiel dangereux par les psychiatres qui l'avaient examiné à l'époque de son procès, a relevé M. Spira. Il avait tué une prostituée en lui assénant des dizaines de coups de poinçon, alors qu'il était sous l'emprise de drogues.
Il a eu une conduite irréprochable en prison depuis son incarcération, qui a débuté en janvier 2004, a ajouté l'avocat. En mars dernier, le meurtrier avait demandé sa libération conditionnelle auprès du Tribunal d'application des peines et des mesures. Ce dernier la lui a refusée. Le procureur s'était opposé à la libération du condamné.
Selon M. Spira, la demande de libération conditionnelle n'a pas abouti, car le condamné ne disposait pas d'un permis de séjour en Suisse.
M. Spira devait déposer une nouvelle demande de mise en liberté pour son client en début de semaine, accompagnée de toutes les garanties nécessaires.
Dans un premier temps, l'assassin a été placé le 21 janvier dernier dans l'établissement ouvert de Montfleury où il a commencé a bénéficier d'un régime de travail externe. Le mois dernier, il a changé de centre et a été transféré à "la Pâquerette des Champs", a indiqué le département de la sécurité et de l'économie dans un communiqué.
Le Ministère public genevois a demandé une extension à l'étranger du mandat de recherche du fuyard à l'Office fédéral de la justice (OFJ), a indiqué mercredi le porte-parole de la justice genevoise, Henri Della Casa. Interpol sera ainsi rapidement sur les traces de l'assassin.