Alors que São Paulo, hôte du coup d'envoi du Mondial de football dans cinq jours, a connu un vendredi de cauchemar, les employés du métro de la mégapole ont voté la reconduction de la grève pour un troisième jour de suite. Ils exigent une hausse des salaires de 12,2%.
Les grévistes n'acceptent pas les 8,7% de réajustement salarial annuel proposé par la direction. Au départ, ils réclamaient 16,5%, en invoquant l'inflation galopante.
La grève affecte partiellement trois des cinq lignes du réseau de São Paulo. Elle a provoqué des embouteillages parmi les pires de l'histoire de la ville, avec 251 kilomètres de bouchons.
Des files interminables de Paulistes attendaient vendredi des autobus déjà bondés, sous des pluies torrentielles qui ont aggravé la situation.
Le métro est utilisé chaque jour par 4,5 millions de Paulistes. Il est la voie principale d'accès au stade Arena Corinthians, où sera donné le coup d'envoi du Mondial le 12 juin devant douze chefs d'Etat et le secrétaire général de l'ONU.
Le cauchemar des transports a compliqué l'arrivée des supporteurs au stade Morumbi, où le Brésil a remporté laborieusement son dernier match de préparation pour la Coupe du monde face à la Serbie (1-0).
Les autorités brésiliennes sont sous pression, craignant une répétition de la fronde sociale historique qui avait ébranlé le pays l'an dernier, en pleine Coupe des Confédérations de football.