Le gouvernement brésilien a décrété mercredi l'état d'urgence dans 130 villes du pays, dont Curitiba, qui accueillera des matches de la Coupe du monde de football, après les inondations de ces derniers jours qui ont fait au moins dix morts dans le sud. D'autre part, des grèves sont annoncées dès jeudi à Natal.
Après quatre jours de pluie, l'Etat de Parana, frontalier avec l'Argentine et le Paraguay, a connu une accalmie mercredi mais les intempéries devraient reprendre vendredi avec l'arrivée d'une nouvelle vague de froid, ont annoncé les services météorologiques.
Les autorités ont limité l'accès aux chutes d'Iguazu, un des sites naturels les plus visités du Brésil à la frontière avec l'Argentine. Le parc national reste néanmoins ouvert, de même que l'aéroport et les routes avoisinantes, a précisé la municipalité de Foz do Iguazu.
Les inondations les plus graves ont touché le centre de l'Etat de Parana où, outre une dizaine de morts, quelque 500'000 personnes ont été affectées par la montée des eaux. A Curitiba, qui doit accueillir le match Iran-Nigeria du Mondial lundi prochain, aucun décès n'a été signalé mais près de 500 personnes ont dû abandonner leurs maisons.
Trois autres matches sont programmés dans l'Arena da Baixada de Curitiba, dont celui opposant le Honduras à l'Equateur, dans le groupe de la Suisse, et celui entre l'Espagne et l'Australie.
Sur le front des grèves, le syndicat des employés d'autobus de Natal, l'une des douze villes hôtes du Mondial, a annoncé une grève à partir de jeudi, jour du coup d'envoi de la compétition. Les employés réclament une augmentation de salaire de 16%. Le bus est l'unique transport public dans cette ville.
"La grève a été approuvée en assemblée. Elle commencera jeudi à minuit", a déclaré à l'AFP le directeur du Syndicat des travailleurs routiers (Sintro), Paulo Cesar Ferreira. Les travailleurs se sont toutefois engagés à maintenir 30% de la flotte des bus en opération.