Un loup a été écrasé mercredi soir par un train à Schlieren (ZH), dans l'agglomération zurichoise. Cette présence du canidé est une première dans le canton de Zurich depuis le retour de l'espèce en Suisse. Des analyses génétiques doivent désormais révéler son origine.
Ni l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), ni les autorités zurichoises ne sont réellement surpris par la présence du loup dans des régions non montagneuses de la Suisse, voire aux portes de Zurich. "Les jeunes loups sont actuellement en vadrouille", explique à l'ats Reinhard Schnidrig, chef de la section animaux sauvages à l'OFEV.
Au cours des dernières années, le nombre de loups en Suisse a augmenté de manière régulière. La première meute vit depuis 2012 dans le massif grison du Calanda (GR), près de la frontière st-galloise. Ses jeunes membres sont en train de passer à l'âge adulte et de quitter la meute. On compte actuellement entre 25 et 30 loups qui parcourent les régions suisses.
C'est la première fois, depuis le retour du loup en Suisse, qu'un canidé de cette espèce se promène en milieu urbain. Il avait déjà été aperçu mardi à Birmensdorf, au sud de Zurich, par un passant, avant de se déplacer en direction de Schlieren, ville située à l'ouest de la cité de Zwingli.
L'office zurichois de la chasse et de la pêche avait déjà mis en place des mesures en cas de présence du loup dans le canton, indique le gouvernement du canton. Ces dernières visent une cohabitation la plus harmonieuse possible entre l'homme et le loup.
A l'étranger, la présence du loup dans les villes n'est pas rare. Plusieurs spécimens sont observés régulièrement dans l'agglomération romaine. Les loups ne s'établissent toutefois pas longtemps en milieu urbain en raison du manque de calme qui y règne, souligne Reinhard Schnidrig.