Le compte à rebours commence samedi pour les inscriptions à la Patrouille des glaciers 2014. La manifestation, dont l'avenir est incertain après la remise en question du soutien de l'armée, célébrera le 30e anniversaire de sa renaissance en 1984.
L'engouement sera d'autant plus fort que l'édition 2012 avait été interrompue à cause de la météo, ont souligné les organisateurs vendredi devant la presse à Granges-Paccot (FR).
Des sportifs d'une vingtaine de pays y participent. Et certes, 41% des patrouilles sont valaisannes, mais un quart vient de Suisse alémanique, a souligné Ivo Burgener, commandant de la Patrouille des glaciers.
Ueli Maurer, en charge du Département fédéral de la défense, avait récemment jugé la manifestation davantage "valaisanne" que fédérale. Et le Conseil fédéral a annoncé cet été que l'armée allait revoir sa participation aux manifestations sportives pour se concentrer sur celles qui ont une utilité marquée pour l'entraînement des troupes.
Soutien irremplaçable
Or ce soutien logistique est absolument nécessaire. L'encadrement de sécurité assuré par l'armée est irremplaçable et ne peut pas être externalisé, a affirmé Ivo Burgener. De plus, la Patrouille des glaciers fournit un exercice de terrain d'une exigence extrême, grandeur nature, impossible à réaliser par simulation au sein d'une caserne.
Au-delà des questions d'argent, cette nécessité provient du fait qu'il faut des spécialistes, et que ceux-ci doivent se consacrer à la Patrouille dans la durée. La manifestation n'occupe que 14'000 jours tous les deux ans alors que l'armée en effectue au total 6 millions par an.
Du reste, sur un budget d'environ 7 millions de francs, les coûts des factures qu'il faut véritablement payer (logements notamment) représentent seulement un tiers du total et sont assumés par les sponsors. Le reste consiste en prestations de l'armée (4,5 millions). Un cours de répétition dans le cadre de la patrouille ne coûte que 300'000 à 500'000 francs de plus qu'un cours de répétition normal.
Des montants à comparer avec les quelque 5 milliards de budget du Département de la défense, a souligné Jacques Bourgeois (PLR/FR), auteur d'un postulat au Conseil national. Le Conseil fédéral avait répondu l'automne passé par un rapport soulignant notamment le mariage réussi entre les mondes de la société civile et de l'armée.
L'édition 2014 se déroulera du 29 avril au 3 mai. Au maximum 1400 équipes de trois personnes participeront, réparties pour moitié entre patrouilles civiles et militaires.