Laurent Ségalat conteste tout lien entre son roman "La vie de Morgan" et le meurtre de sa belle-mère pour lequel il a été condamné à 16 ans de prison. Le livre a été écrit avant le drame du 9 janvier 2010, affirme-t-il dans une interview parue jeudi dans "24 heures".
"J'ai rédigé "La vie de Morgan" avant mon incarcération qui a débuté en janvier 2010. L'interprétation qui veut voir dans mon roman le reflet de ce que j'ai vécu est mauvaise". Le point final date de novembre 2009, affirme le généticien qui attend en France la décision du Tribunal fédéral sur le recours déposé contre sa condamnation.
Dans ce livre "d'anticipation qui dénonce les dérives de la société moderne", certains passages ont paru faire référence au drame de Vaux-sur-Morges lorsque sa belle-mère avait été retrouvée agonisante dans sa maison.
"La vieille pesait son poids et il avait mal aux bras" avait par exemple relevé "Le Matin" qui voyait une situation rappelant la tragédie et les explications de Laurent Ségalat pour réanimer sa belle-mère.
Les deux passages qui recèlent des similitudes "font une trentaine de lignes sur 240 pages". "Ceux qui cherchent une relation entre ma vie et mon roman se trompent lourdement", affirme Laurent Ségalat dans "24 heures".
Une révélation?
Pour Jacques Barillon, avocat des proches de la victime, le roman peut être compris comme "un livre de confessions" qui révèle la vraie personnalité du généticien. Conseil de ce dernier, Stefan Disch souligne pour sa part que l'auteur n'a pas pu choisir la date de parution de l'ouvrage.