Le procès de Francesco Schettino, commandant du paquebot Costa Concordia dont le naufrage avait fait 32 tués le 13 janvier 2012, s'est ouvert mercredi matin à Grosseto, en Italie. Plus de 400 témoins et 250 parties civiles doivent être citées lors de ce procès-fleuve.
La défense a demandé une nouvelle fois au tribunal un accord à l'amiable. L'avocat Domenico Pepe a proposé une peine de trois ans et cinq mois de prison pour le commandant Schettino en échange d'une reconnaissance partielle de culpabilité dans le naufrage. L'homme de loi avait essuyé un premier refus en mai dernier.
Le commandant Schettino, surnommé "'l'homme le plus détesté d'Italie", est présent au procès. Le Costa Concordia avait fait naufrage à quelques dizaines de mètres de l'île du Giglio.
Navigant trop près du rivage, le bateau avait heurté un haut fond aux abords de l'île du Giglio, au large de la Toscane. Le capitaine Schettino, qui avait quitté le bord avant la fin de l'évacuation, est poursuivi pour homicides involontaires et abandon de poste.
Il a reconnu des erreurs mais dit avoir réduit les conséquences de l'accident en amenant le bateau dans des eaux peu profondes après l'impact pour faciliter le sauvetage.
Jusqu'à vingt ans de prison
Son procès, qui se déroule à Grosseto, en Toscane, s'est ouvert le 9 juillet. Les avocats de l'affaire observaient une grève nationale pour dénoncer une réforme censée alléger la charge des tribunaux.
Selon son avocat, Francesco Schettino est passible de vingt ans de prison. La compagnie Costa Croisières a été condamnée en avril à une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée.
La compagnie chargée de renflouer la navire a par ailleurs annoncé mardi son intention de le redresser en septembre, malgré les risques de rupture de la coque. "Il y aura beaucoup de déformation. C'est un peu comme un corps avec une colonne vertébrale endommagée. Il faut tenir le cou quand on le bascule", a expliqué Nicholas Sloane, l'un des responsable de l'opération.