Un immense coq bleu a élu domicile sur la place londonienne de Trafalgar, suscitant des réactions indignées de conservateurs britanniques à l’encontre du symbole français.
Sophie Badoux
ART MODERNE. Lors de l’inauguration de la statue d’un coq bleu à Trafalgar Square, le 25 juillet, le maire de Londres, Boris Johnson, a fait preuve d’une grande ironie, malgré les critiques à l’encontre de l’œuvre. «C’est dans ce genre d’occasions que les politiciens doivent résister à toute interprétation artistique. Mais si je devais me lancer, je dirais que ce coq représente la fierté sportive française ramenée à Trafalgar après la victoire de Chris Froome au Tour de France…»
Mais l’œuvre, de 4 m 70 de haut, ne fait pas rire tout le monde. Créée par l’artiste allemande Katharina Fritsch, elle trône à quelques mètres de la colonne de l’amiral Nelson, érigée en l’honneur de la victoire des Anglais sur les Français à la bataille navale de Trafalgar en 1805. Une association de défense du patrimoine, la Thorney Island Society, trouve la statue «parfaitement inappropriée» et s’en est plainte aux élus de Londres. Le gallinacé ne devrait toutefois descendre de son piédestal que dans dix-huit mois.