Au 9e jour du procès d'Oscar Pistorius, la cour sud-africaine a examiné jeudi des photos sanglantes de la scène du crime. Ces clichés ont provoqué de nouvelles nausées de la part de l'accusé dont la version des faits a encore été contestée par un expert.
Au total, 119 photos, très exactement, ont défilé sur les écrans installés devant les acteurs de ce procès-fleuve, avocats de la défense, procureur, témoin, juge et assesseurs. Selon le parquet, il est possible que les débats soient prolongés de plusieurs jours au-delà du 20 mars, date initialement annoncée.
Lorsqu'une photo du corps de sa victime Reeva Steenkamp a été projetée un court instant par erreur, en fin de matinée, le visage de l'ancien athlète est devenu cramoisi et il a été pris de vomissements, comme lors du rapport du médecin légiste lundi.
Son écran a alors été éteint. Pistorius s'est pris la tête entre les mains et s'est recroquevillé dans son box, visiblement touché.
C'est à l'ex-colonel Giliam van Rensburg, premier officier de police arrivé sur les lieux, que le procureur Gerrie Nel a demandé de décrire une à une les photos prises par ses hommes après le meurtre de la jeune femme, abattue de quatre balles par le champion paralympique dans la nuit de la Saint-Valentin 2013.
On y voit le cabinet de toilette couvert de sang, où la victime a été tuée. Puis du sang dans la salle de bains, sur des murs, dans l'escalier que Pistorius a descendu avec Mme Steenkamp dans les bras.
Interrogé sur son tout premier contact avec l'accusé, le policier a affirmé lui avoir demandé ce qui s'était passé: "Il était en larmes, il ne m'a pas répondu", a affirmé M. van Rensburg. Mais Pistorius, quelques minutes plus tôt, avait déjà déclaré aux premières personnes arrivées sur place: "J'ai cru que c'était un cambrioleur, je l'ai tuée."