Un important voile de smog recouvrait mercredi Londres et une grande partie de l'Angleterre. Certaines régions du sud et de l'est devaient atteindre des niveaux de pollution de neuf voire même dix sur une échelle de dix, selon les prévisions officielles.
Le temps est pourtant particulièrement clément pour la saison, avec des températures allant jusqu'à 20 degrés à Londres. Le ministère de l'Environnement a recommandé aux personnes vulnérables d'éviter les efforts intenses à l'extérieur.
Cette pollution était bien visible mercredi matin dans la capitale. Les voitures parquées le long des trottoirs, dont celle du Premier ministre David Cameron, étaient recouvertes d'une fine pellicule de sable rouge.
L'épisode, qui devrait durer jusqu'à vendredi au moins, est de triple origine: les émissions locales, la pollution industrielle venue du continent européen et la poussière du sable du Sahara, apportée par les vents soufflant du sud-est, selon le ministère de l'Environnement.
Ce pic de pollution intervient alors que la Commission européenne a engagé le 20 février dernier des procédures juridiques contre le Royaume-Uni pour manquement à l'obligation de réduire les niveaux excessifs de dioxyde d'azote (NO2), un gaz toxique étant produit en majeure partie par les gaz d'échappement.
Londres, qui enregistre les niveaux de NO2 les plus élevés de toutes les capitales européennes, ne devrait parvenir à se conformer aux normes de l'UE qu'en 2025, soit quinze ans après le délai initial, selon la Commission.