Pour la toute première fois en 2013, le nombre de célibataires en Suisse a dépassé celui des personnes mariées: 3,54 millions contre 3,53 millions. Une différence infime, qui pousse toutefois le Département fédéral de justice et police à repenser le droit de la famille.
Oter toute valeur juridique au mariage? C’est l’une des propositions d’Ingeborg Schwenzer, professeure de droit à l’Université de Bâle. Mandatée par le département de Simonetta Sommaruga, la juriste n’y va pas de main morte. Et rend un avis de droit explosif, dans lequel elle propose de réduire le mariage à une union purement symbolique. D’ouvrir l’adoption aux couples homosexuels. D’instaurer un lien de paternité intentionnel pour l’homme qui assume la responsabilité parentale. D’autoriser le mariage entre demi-frère et sœur. Et, last but not least, de permettre la polygamie.
Autant de propositions qui ne manqueront pas de faire débat. C’est le but d’ailleurs. Rédigées en vue d’une journée sur le droit de la famille, prévue au mois de juin, ces idées devraient servir de pistes pour lancer la réforme à ce sujet.
