▼Les faits
Révélé par la télévision alémanique, le cas du délinquant Carlos* (18 ans) – fils d’un Suisse et d’une Brésilienne – défraie la chronique outre-Sarine. Condamné pour vols, menaces, possessions d’armes et de drogue, il a poignardé un jeune Turc dans le dos en 2001. Le canton de Zurich dépense 29 000 francs par mois pour le loger dans un appartement de 4,5 pièces dans le canton de Bâle. Une équipe de dix personnes s’occupe de lui, dont une assistante sociale, un enseignant privé, un entraîneur de boxe thaï – le champion du monde Shemsi Beqiri –, un avocat, une femme de ménage.
▼Les commentaires
Dans son éditorial, Schweiz am Sonntag remarque que «parce que Carlos ne veut pas faire d’apprentissage, on lui paie des leçons de sport de combat. Quand il en a envie, il se fait servir un filet de bœuf. Et parce que cela lui fait du bien, il soigne ses aisselles avec un déodorant à 47 francs. Son équipe de 10 personnes exauce tous ses vœux (...) Ce cas montre de façon grotesque à quelle situation peut mener l’impossibilité des autorités à dire non parfois.» Le Blick cite les autorités compétentes qui disent «comprendre que ce cas provoque l’indignation dans la population. Mais dans quelques situations, cela vaut la peine d’investir plus, pour éviter d’autres délits et leurs conséquences financières». La Limmattaler Zeitung, elle, cite l’UDC qui demande une réduction de budget pour les mesures de détention.
▼à suivre
Vu l’ampleur du scandale, Simonetta Sommaruga est entrée dans le débat. Elle a expliqué que le Conseil d’Etat compétent a demandé un rapport au procureur des mineurs en charge du dossier. Il s’agira de savoir quelles leçons il faut tirer de cette affaire.
* Prénom d’emprunt