Le procès du pédophile récidiviste ayant abusé d'une fillette de 11 ans en avril 2011 à Gland (VD) et de plusieurs autres, s'est ouvert mardi devant le Tribunal criminel de Nyon. Les déclarations de l'accusé ont été si choquantes que les parents des victimes ont quitté la salle.
L'accusé s'était fait passer pour un technicien et avait demandé à l'enfant de 11 ans de le conduire dans la buanderie de son immeuble avant d'abuser d'elle. Il aurait agi pour se venger d'une membre de la famille de sa victime, qui avait été l'institutrice de sa fille.
L'enfant affirme avoir été violée sous la menace d'un couteau et menacée de mort. L'homme, qui aurait préparé son acte durant une année, se dit impuissant et ne reconnaît avoir commis que des attouchements.
A Genève, entre 2007 et 2010, cet ancien gestionnaire de fortune a également commis à au moins trois reprises des abus sur la fille de ses voisins, depuis qu'elle avait sept ans. A une reprise, il a même agi devant son propre fils.
C'est alors qu'il rôdait dans une piscine genevoise, tentant d'attirer des fillettes dans sa cabine, que l'homme a été repéré. L'audience se poursuivra jeudi, puis mardi et jeudi prochains.
Selon lui, ses pulsions ont été provoquées par une dépendance aux sites pornographiques sur internet, qui a fait "tomber les barrières", a-t-il expliqué. Sa chute aurait été causée par une "lente décomposition", suite à un mobbing, à un cancer, à une rupture et à l'isolement qui en a découlé.
L'homme a qualifié ses expériences d'abus de "frustrantes" et "décevantes" et a dit vouloir "rendre justice"à ses victimes. Il dit vouloir "assumer d'avoir été pédophile".
A l'audience, il a considéré que ses actes "méritent la peine de mort". Dans une lettre adressée aux juges deux mois avant l'audience, il a pourtant demandé à être relaxé, estimant avoir déjà "largement fait son temps en prison" et avoir été "injustement sanctionné" après 14 mois de détention préventive.
Il a qualifié l'une de ses victimes de "jolie". Plusieurs plaignants, très choqués par ses déclarations qualifiées d'"ahurissantes" par le président du tribunal, ont quitté la salle d'audience.