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Point Final: Le come-back de l’héoïne

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Jeudi, 13 Février, 2014 - 05:53

Encore un artiste parti une seringue dans le bras, victime d’une overdose d’héroïne. L’acteur Philip Seymour Hoffman était un junkie. Il en est mort. Comme Jean-Michel Basquiat, Kurt Cobain, Sid Vicious, Janis Joplin, Jim Morrison, Jimi Hendrix. Hoffman s’est éteint début février dans son appartement de Greenwich Village à New York, alors même que commençait la commémoration du centième anniversaire de la naissance de l’écrivain beat William Burroughs. Le lien entre les deux événements? Greenwich Village était le quartier de prédilection de Burroughs lorsqu’il était dealeur d’héroïne dans les années 50. L’écrivain-performeur-assassin raconte ses trafics dans son premier livre, Junky. Il y livre une description frappante de l’addiction aux drogues dures, une glissade vers l’abîme sans raison, ni justification, ni désir. Junky, comme Heroin de Lou Reed, ou Brown Sugar des Rolling Stones, et les innombrables décès de musiciens ont contribué à la mythologie de l’opiacé comme à celle de ses victimes. Mais le décès de Hoffman a révélé, une fois encore, la vérité d’une drogue désastreuse. Celle-ci se vend aujourd’hui en telle abondance à New York que la dose ne vaut plus que 6 dollars. Coupée avec l’analgésique fentanyl, elle a provoqué la mort de dizaines de personnes ces derniers mois dans le nord-est des Etats-Unis. L’héroïne revient, et ce n’est pas du cinéma, du rock, du jazz ou de l’écriture beat.

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