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Une loutre vit près de Coire

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Une loutre vit près de Thusis (GR), au sud de Coire. Des crottes attestent de sa présence, a indiqué mardi l'Office de la chasse et de la pêche du canton des Grisons.

Au printemps 2015 déjà, des habitants de la région affirmaient avoir vu une loutre. Ces observations n'avaient jusqu'à présent jamais pu être confirmées par des contrôles ou des pièges photographiques.

Ce n'est qu'à mi-avril que des crottes ont été découvertes. L'analyse génétique a confirmé qu'il s'agissait des déjections d'une loutre.

La loutre a disparu de Suisse au siècle passé. Un exemplaire a été observé pour la première fois en 2009 dans les Grisons. L'animal avait été filmé près de Reichenau par une caméra de surveillance d'une passe à poissons.

Depuis, cinq autres loutres ont été vues en Suisse. Les dernières observations ont été faites dans la région de Berne et dans le canton de Genève. En 2015 entre Thoune et Berne, un piège photographique a livré régulièrement des images de toute une famille de loutres.

La loutre est un animal solitaire. Son territoire peut s'étendre sur plus de 40km. Elle se nourrit principalement de poissons, mais aussi d'amphibiens, de reptiles, d'oiseaux, d'écrevisses de rivière et de cadavre d'animaux.

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Keystone
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Mardi, 3 Mai, 2016 - 15:51
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Mort d'une éléphante de 49 ans

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L'éléphante Druk du zoo de Zurich a été endormie mardi. Agée de 49 ans, elle s'est couchée lundi peu avant minuit, mais elle a été incapable de se relever, a indiqué mardi le jardin zoologique zurichois.

Les soigneurs ont donné aux autres éléphants du zoo la possibilité de dire un dernier adieu à Druk, comme cela se fait dans la nature. L'éléphante était le plus vieux mammifère du zoo.

A mi-avril, cette femelle était tombée à la suite d'une bousculade. Le zoo avait dû faire appel aux pompiers et à une grue pour la relever. Le directeur du zoo Alex Rübel avait alors déclaré que l'éléphante serait endormie si elle souffrait.

Druk est arrivée à Zurich en 1968. Elle avait alors 15 mois. Elle n'a jamais eu de petit, mais elle a fait office de tante pour une dizaine d'éléphanteaux. A la fin de 2014, les vétérinaires ont constaté qu'elle perdait la vue.

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Keystone
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Mardi, 3 Mai, 2016 - 17:32
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Nairobi: bébé retrouvé vivant quatre jours après un effondrement

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Un bébé de sept mois a été extrait vivant mardi des décombres d'un immeuble à Nairobi. D'après la police kényane et la Croix-Rouge, l'effondrement du bâtiment vendredi dernier dans un quartier pauvre de la capitale kényane a causé la mort de 23 personnes.

La petite fille, dénommée Delarine Saisi, a été hospitalisée pendant quelques heures au Kenyatta National Hospital. Les médecins ont confirmé qu'elle était en bonne santé et l'ont ensuite remise à son père.

"Je remercie Dieu pour tout ce qu'il a fait pour sortir ma fille de là en vie après ces jours passés sous les décombres", a déclaré Ralsan Wasike, en évoquant un "miracle". Il a ajouté ne pas savoir où se trouvait la mère de l'enfant: "Je prie pour qu'elle soit en vie".

Delarine a passé près de 80 heures dans "une bassine, enveloppée dans une couverture" et était déshydratée mais apparemment pas blessée, selon la Croix-Rouge. Le chef de la police de Nairobi, Japheth Koome, a, lui, parlé de "miracle" et souligné que les secouristes "poursuivaient leurs efforts" pour essayer de trouver d'autres survivants.

Selon la police, le bilan du drame est désormais de 23 morts. Deux nouveaux corps ont été découverts mardi. Près de 100 personnes sont par ailleurs toujours portées disparues, alors que les efforts en vue de trouver d'autres survivants continuent et que cinq suspects, dont les deux propriétaires du bâtiment effondré, sont en détention.

Vendredi soir, l'immeuble de six étages s'est affaissé sur lui-même dans le quartier populaire d'Huruma, dans le nord-est de la capitale kényane, Nairobi. Des pluies torrentielles et la mauvaise qualité de la construction sont à l'origine de l'accident.

Livré il y a deux ans, le bâtiment effondré avait été construit près d'une rivière et avait été frappé d'un arrêté de démolition. Cette décision n'avait pourtant été ni respectée, ni mise en application par les autorités.

Plusieurs autres bâtiments se sont effondrés ces dernières années à Nairobi et dans d'autres villes du Kenya. Dans ce pays en pleine vague d'euphorie immobilière, la qualité des matériaux ou la vitesse excessive de construction sont régulièrement mises en cause, ainsi que la capacité de promoteurs peu scrupuleux à contourner la réglementation moyennant des pots-de-vin.

Au total, au moins 30 personnes ont péri à Nairobi depuis vendredi à cause des averses torrentielles, les plus violentes depuis le début de la saison des pluies.

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Keystone
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Mardi, 3 Mai, 2016 - 18:53
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Cancer du sein: nouvelles découvertes - nouveaux traitements en vue

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Des chercheurs ont annoncé avoir découvert pratiquement toutes les anomalies génétiques à l'origine des cancers du sein. Cette "avancée" pourrait permettre de développer de nouveaux traitements plus efficaces contre cette maladie, selon une étude publiée dans Nature.

"C'est une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes dans nos cellules qui, lorsqu'ils sont altérés, aboutissent à des cancers du sein", souligne Christine Chomienne, directrice de recherche à l'Institut national du cancer (InCA). Elle a co-dirigé l'étude avec l'Institut Sanger à Cambridge (Royaume-Uni).

Elle ajoute que l'étude a permis d'établir "un catalogue quasi exhaustif des anomalies qui interviennent dans les cancers du sein". Tous les cancers sont dus à des mutations qui se produisent dans l'ADN de nos cellules au cours de notre vie. Ces changements interviennent à cause de l'environnement mais également au fur et à mesure du vieillissement.

En séquençant le génome complet de l'ADN de 560 tumeurs du sein provenant de plusieurs pays, les chercheurs ont identifié plus de 1600 anomalies suspectées d'être à l'origine des tumeurs. Les anomalies portent sur 93 gènes différents, dont 10 sont altérés dans plus de la moitié des tumeurs du sein.

Certaines de ces altérations étaient déjà connues tandis que d'autres ont été identifiées pour la première fois grâce au séquençage entier du génome. Ce dernier a permis d'étudier 100% des gènes, alors que jusqu'alors les anomalies connues n'avaient été identifiées qu'au niveau de 10% des gènes.

Cinq nouveaux gènes impliqués dans les cancers du sein ont ainsi été découverts grâce à cet énorme travail mené dans le cadre du consortium international de génomique du cancer (ICGC) mis en place en 2008. "Ces gènes n'étaient pas jusque-là associés aux cancers du sein", note Mme Chomienne qui espère que cette découverte permettra de trouver de nouveaux traitements ciblés.

"Il est crucial de trouver ces mutations pour comprendre les causes du cancer et développer de nouvelles thérapies", souligne de son côté le Pr Mike Stratton, du Sanger Institute. Des traitements ciblés existent déjà, comme l'Herceptin (trastuzumab) qui permet de cibler des mutations qu'on retrouve dans 15 à 20% des cancers du sein avec métastases.

Selon Mme Chomienne, l'étude a également permis de trouver des mutations proches des mutations BRCA1 et BRCA2 qui sont présentes dans certains cancers du sein familiaux. "Les traitements déjà proposés à ces patientes pourraient également s'avérer efficaces chez celles possédant des mutations proches", estime-t-elle.

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Mardi, 3 Mai, 2016 - 20:04
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Brésil: la justice autorise de nouveau WhatsApp après un blocage

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La justice brésilienne a de nouveau autorisé la messagerie WhatsApp mardi après plus de 24 heures de blocage dans tout le pays, a indiqué WhatsApp. Le blocage avait été invoqué en raison de rétention d'informations dans le cadre d'une enquête.

"WhatsApp a présenté un nouveau recours qui a été accepté et qui a levé le blocage", a indiqué un responsable de cette messagerie. WhatsApp avait été bloqué lundi à 19h00 sur ordre d'un juge de la ville de Lagarto, Marcel Montalvao, qui accuse Facebook, propriétaire de l'application, de ne pas avoir fourni d'informations sur une bande de trafiquants de drogue locale.

Les cinq opérateurs de téléphonie brésiliens ont respecté l'ordre judiciaire afin d'éviter une amende de 127'000 euros par jour en cas de désobéissance. WhatsApp, qui a fait appel lundi soir, affirme avoir collaboré avec les tribunaux brésiliens et insiste sur le fait qu'il ne dispose pas des informations demandées. Mais un juge de seconde instance a rejeté l'appel mardi à l'aube et WhatsApp a présenté un nouveau recours.

Ce même juge Montalvao avait décrété en mars la détention préventive de l'Argentin Diego Dzodan, vice-président de Facebook pour l'Amérique latine, pour les mêmes raisons. Son incarcération avait été qualifiée de "mesure extrême" par Facebook, entreprise dirigée par l'Américain Mark Zuckerberg.

WhatsApp est installé sur plus de 90% des portables et smartphones du Brésil, un pays de plus de 200 millions d'habitants. Il est utilisé par plus de 100 millions de Brésiliens pour le commerce online ou réserver un taxi notamment, selon des données de cette messagerie.

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Mardi, 3 Mai, 2016 - 20:36
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Cagnotte de l'Euro Millions intacte mais un millionnaire toutefois

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Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du tirage de l'Euro Millions de mardi soir. Il fallait cocher les numéros 8, 23, 24, 34 et 38, ainsi que les étoiles 3 et 7.

Il y a toutefois un millionnaire, puisqu'une personne remporte 1,18 million de francs avec cinq bons numéros et une bonne étoile. Lors du prochain tirage vendredi, 71 millions de francs seront en jeu, a communiqué la Loterie romande.

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Mardi, 3 Mai, 2016 - 22:07
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L’«affreuse belle-doche», son histoire, son injuste destin

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:47

Décodage. La mère du conjoint est l’une des figures les plus diffamées du paysage sociofamilial, aujourd’hui comme hier. Qu’a-t-elle donc fait pour mériter cet opprobre? Et qui, de la bru ou du gendre, est son pire ennemi? L’historienne française Yannick Ripa propose des clés de lecture, à la lumière de l’évolution du pouvoir masculin.

Au jardin botanique de Genève, il y a un cactus mexicain géant en forme de pouf pour salle de torture. Il s’appelle coussin de belle-mère. Même si la langue française (et elle seule) les confond, on sait tout de suite pour qui est ce cactus-là: pas la marâtre, mais la mère du conjoint. Celle que toute jeune mère (bonne fête, hein!) court le risque majeur de devenir un jour.

La torture, ce n’est rien encore. Dans le répertoire très fourni des blagues de belles-mères, c’est l’appel au meurtre qui prédomine. La belle-doche est cette créature intrusive et disgracieuse que l’on promène de préférence sur les plus hautes falaises. Et si la maladroite glisse et tombe, on lui jette une bouteille de schnaps en ricanant: «Tenez, ça vous remontera…»

Ça ne vous fait pas rire? Mais ça ne vous indigne pas non plus vraiment. «De fait, aucune voix ne s’élève pour défendre les belles-mères; même les féministes ne semblent pas s’offusquer de cette agression que l’on peut pourtant qualifier de misogyne»: Yannick Ripa, spécialiste du XIXe siècle et de l’histoire des femmes, a choisi de s’étonner. D’où vient cette «entreprise de diffamation», cette «dictature des idées reçues» contre les belles-mères? Et pourquoi n’y a-t-il aucune blague agressive contre les beaux-pères?

L’étonnante histoire des belles-mères¹, publiée sous la direction de l’historienne française, aborde ces questions en ébauchant un tour du monde des belles-mères de l’Antiquité à nos jours. Il permet surtout d’observer l’évolution des couples conflictuels: tantôt le torchon brûle entre la belle-mère et sa bru, tantôt c’est la belle-mère de gendre que l’on cloue au pilori. Clé de lecture indispensable: l’évolution de la domination masculine, sur laquelle se décalque l’ensemble de cette chronologie.

Luttes de pouvoir

Il y a donc, postule Yannick Ripa, un «premier temps des belles-mères»: celui de la rivalité entre elles et leur bru. La situation type est celle de la famille traditionnelle élargie, où la jeune mariée vit sous le toit des parents de son époux. Enjeu: «Posséder une parcelle du pouvoir masculin – celui du fils pour l’une, de l’époux pour l’autre.» Dans ce match inégal, c’est le plus souvent la mère qui remporte la mise: gardienne des valeurs, personnage clé de l’économie familiale, elle peut se transformer, pour la femme de son fils, en véritable persécutrice. Pis: orchestrer la rivalité et la haine entre ses différentes brus, en instaurant entre elles une hiérarchie destructrice. Moins de nourriture, plus de travail pour la dernière arrivée: dans la Grèce des montagnes des années 70, les anthropologues ont documenté un véritable enfer des brus.

Le deuxième temps des belles-mères est celui «des heurts entre elles et leur(s) gendre(s)». Il naît de l’avènement de la famille nucléaire, du mariage d’amour où l’intimité du couple est valorisée: entre le chef de famille et la reine du foyer, la belle-mère devient une intruse.

«Ma belle-mère était là/Après le mariage […] Quelle tristesse, quelle détresse/Pas moyen de s’embrasser/Et pas moyen de s’enlacer/Ma belle-mère est toujours là!» dit une chanson française du début du XXe siècle. On est à l’apogée de la fureur anti-belles-mères. A partir de l’Exposition universelle de 1889 et de l’invention du phototype, la production de cartes postales insultantes a explosé, le théâtre de boulevard n’est pas en reste. Intrigante, acariâtre et volontiers dotée de poils au menton, l’affreuse belle-doche ne se contente pas d’instrumentaliser sa fille pour sa propre promotion sociale dans la «pêche au bon mari». Une fois le mariage consommé, elle s’acharne à rester au centre du tableau: «C’est coriace/Ça vit cent ans/C’est de la race des éléphants/Il n’y a pas de par le monde/D’animal plus méchant.»

Mais si la belle-mère est une intruse pour le couple, pourquoi n’entend-on que les plaintes des maris? D’abord, répond Yannick Ripa, parce que le «chef de famille, désormais maître chez lui, n’entend pas partager son pouvoir avec la mère de sa femme». Mais aussi, simplement, parce que c’est lui qui se sent autorisé à crier le plus fort: les archives du divorce datant du tournant du XXe siècle abondent en épouses exaspérées qui désignent leur belle-mère comme cause première de leur malheur. Mais même si Madame rêve d’étrangler sa belle-mère, cela ne se fait pas de le dire.

Couple infernal, le retour

Y a-t-il, aujourd’hui, un troisième temps des belles-mères? A lire les magazines féminins et les chats sur la Toile, on dirait bien. Et c’est de nouveau le couple (infernal) belle-mère/bru qui tient la vedette. Ça y va sans vulgarité, mais sans ambiguïté non plus: «Ma belle-mère a gâché mon mariage», «Le plus gros défaut de votre homme? Sa mère», «Elle est envahissante, méchante, manipulatrice».

Retour en arrière? En apparence seulement, puisque les rapports de pouvoir ont complètement changé. Yannick Ripa se défend de toute interprétation concernant le temps présent, mais, pour L’Hebdo, elle constate: les championnes de la prise de parole sur la question sont aujourd’hui les femmes. «Elles travaillent, elles ont appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Alors, quand leur belle-mère essaie de leur donner un conseil, elles bondissent: «Ça ne te regarde pas, la mère, c’est moi. Elles supportent mal de céder ne serait-ce qu’une parcelle de leur pouvoir.»

Les gendres, qui vociféraient si fort il y a un siècle, ont-ils donc mis la sourdine? Selon Christiane Collange, qui a consacré un livre entier aux conflits entre belles-mères et brus (Nous, les belles-mères, Ed. Fayard), les époux contemporains tendent à éviter le conflit: «Ils sont plus faciles à vivre ou… plus lâches.» Surtout, ils restent souvent, malgré l’évolution des mœurs, en retrait sur le terrain privilégié du choc des cultures entre familles: la nourriture, le mode d’endormissement des bébés, l’éducation.

Conséquence: «Ce que je vois émerger aujourd’hui, ce sont des belles-mères qui font extrêmement attention au moindre des mots qu’elles prononcent et n’entrent chez leur bru que sur la pointe des pieds», dit Yannick Ripa. Il y a aussi les belles-mères solidaires, qui soignent les plaies de leur bru quittée par leur fils (lire encadré). «Dans la réalité, il y a une multitude de cas où les rapports sont excellents: le bonheur ne laisse pas de traces», précise l’historienne.

Le beau-père inexistant

Dans la représentation, et notamment au cinéma et à la télévision, la gamme des types de belles-mères s’est considérablement élargie. On notera l’entrée en scène de la belle-mère émancipée et volontiers rivale de sa fille, comme Catherine Deneuve dans Belle-maman. Le modèle égocentré et irresponsable (mère de la femme) se retrouve dans la série Parents mode d’emploi sur France 2, flanqué de son double inversé, la ménagère compulsive (mère du fils). Point commun? «Ce sont toujours les femmes qui sont négativées», observe encore Yannick Ripa, également auteure d’une Histoire des idées reçues². Les beaux-pères brillent par leur absence. Et cela depuis la nuit des temps.

Par quel miracle le père du conjoint échappe-t-il à l’opprobre séculaire? C’est simple, répond Yannick Ripa: il n’existe pas en tant que catégorie significative. «Les hommes ne se définissent pas en tant que beaux-pères. Ils acquièrent une identité par leur existence sociale, non par leurs liens familiaux. Dans la famille traditionnelle, le pouvoir de l’homme est établi, il ne l’exerce pas, comme pour la belle-mère, par procuration.» L’histoire est donc sans nul doute très riche en beaux-pères maltraitants que personne n’a jamais songé à désigner comme tels.

Ajoutez à cela que les hommes ont pour fâcheuse habitude de mourir avant les femmes et que les allocations retraite n’ont pas toujours été ce qu’elles sont: «Le nombre de femmes qui se sont retrouvées veuves et dépendantes du couple est simplement plus grand.» Encombrantes peut-être, mais à leur corps défendant. Et sans poils au menton.

¹ «L’étonnante histoire des belles-mères». Sous la direction de Yannick Ripa. Belin.
² «Les femmes dans la société. Une histoire des idées reçues». De Yannick Ripa. Belin.


«J’adore ma belle-mère»
Sonia, 40 ans

«J’entretiens une relation privilégiée avec mes beaux-parents. Nous partons régulièrement en vacances ensemble, avec les enfants, et c’est toujours très agréable. J’aime beaucoup l’un et l’autre mais, avec ma belle-mère, la proximité est plus grande. Elle a un peu remplacé ma mère, qui est tombée malade quand j’étais adolescente. Cette relation est en train de prendre une dimension supplémentaire, car mon mari m’a quittée récemment. Sans entrer en conflit avec lui, ma belle-mère me soutient: elle m’aide à maintenir une stabilité familiale autour de mes deux fils. Avant la rupture, nous avions prévu de partir en vacances tous ensemble au Canada: nous prévoyons de partir quand même, sans mon mari. J’espère que cette belle relation continuera, malgré la dislocation familiale. Et même si, un jour, j’ai une nouvelle belle-mère.» 

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Collection Kharbine-Tapabor
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Une semaine sans bureau fixe

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:49

Flore Amos

Reportage. Les espaces de travail partagés sont en plein boom en Suisse, se positionnant comme modèle alternatif aux bureaux traditionnels et au travail à la maison. A quoi ressemble la vie de nomade des travailleurs qui occupent ces lieux? Immersion.

Le flash m’éblouit. Les traits tirés qui apparaissent progressivement sur le papier glacé du polaroïd témoignent du jour encore jeune. «Tu fais maintenant partie de la communauté», m’annonce David, tandis qu’il punaise le cliché sur un mur, mon visage rejoignant ainsi ceux d’une soixantaine de personnes. La communauté? Celle des architectes, ingénieurs, développeurs informatiques, journalistes.

Celle des indépendants, des employés ou des patrons. Celle des coworkers de Work’n’Share, dans le quartier lausannois d’Ouchy. Des travailleurs qui ont fait le choix d’abandonner les bureaux traditionnels pour une forme plus mobile, mais aussi plus communautaire, dans un espace partagé. Pendant une semaine, leur quotidien de nomades sera le mien. Pendant une semaine, je serai sans bureau fixe.

Il faut passer deux fois devant l’entrée de Work’n’Share, coincée entre un laboratoire médical et une brocante, pour la trouver. L’extérieur a l’aspect froid d’un ancien garage, ce qu’il a été avant de devenir un bureau d’architectes, puis un espace de travail collectif, il y a un an. Peu attrayant par ce jour de février gris, froid, pluvieux. A l’intérieur, en revanche, une odeur de café frais. Un sas d’entrée où les visages des coworkers punaisés sur le mur nous accueillent. Une cuisine dans laquelle certains prennent leur petit-déjeuner, installés sur des canapés. Et le cœur de Work’n’Share, enfin: la pièce de travail. Un sol jaune canari et de grandes fenêtres industrielles offrent au lieu une luminosité rare en cette fin d’hiver. Dans un coin, fixé au plafond, un treuil de garagiste, aujourd’hui peint en vert, témoigne du passé de l’endroit.

L’espace est silencieux. N’émergent que le murmure des doigts sur les claviers d’ordinateur et le chuchotement d’une conversation dans la cuisine, à côté. Et, surtout, il est vaste: 300 m2 dans lesquels une cinquantaine de travailleurs peuvent être accueillis. «Où se trouve la machine à café?» demande en anglais une nouvelle arrivante, qui vient pour la journée. Elle fait partie de la catégorie des visiteurs, qui paient 35 francs pour bénéficier des locaux. D’autres, les résidents, ont élu domicile à Work’n’Share et possèdent leur propre bureau pour un loyer mensuel de 410 francs. Entre les deux, les nomades, qui viennent régulièrement sans toutefois posséder de place attitrée.

Moyennant un loyer de 305 francs par mois, ils ont un accès illimité à l’open space, aux deux salles de conférences et peuvent s’y domicilier pour 108 francs de plus. «C’est le prix à payer pour trouver un bon équilibre. Un investissement que tu fais en ayant la conviction que tu seras plus productif», me raconte près de la machine à café Aline Jaccottet, journaliste free-lance et nomade depuis trois semaines. Cette dynamique trentenaire explique avoir rejoint Work’n’Share par nécessité, après trois mois à la maison: «Je ne supportais plus de travailler chez moi, je me sentais complètement isolée.» Au total, une soixantaine de coworkers sont inscrits à Work’n’Share. Une quarantaine sont nomades, onze seulement résidents.

Une communauté avant tout

«Nous voulions assurer un tournus parmi les travailleurs pour garantir la plus grande diversité de compétences, de professions et de nationalités possible», explique Sylvie Rottmeier, résidente et présidente bénévole de l’association qui chapeaute le lieu. Sans compter que les places fixes sont moins rentables que les nomades, sur lesquelles de l’overbooking est pratiqué. Chaque coworker, résident ou nomade, signe un contrat avec l’association, mais aussi avec le propriétaire du lieu, à qui il verse directement le prix de sa place de travail tous les mois. «La somme excédentaire par rapport au prix total du loyer est redistribuée à l’association, qui prend en charge les frais de fonctionnement», détaille Sylvie Rottmeier.

«Tu peux choisir n’importe quelle place, à l’exception des bureaux des résidents», m’informe en me tutoyant David, membre de l’association, nomade et développeur d’applications. Ceux-ci sont aisément reconnaissables, couverts de bibelots, de photos, de livres. Les autres sont épurés au possible. Je choisis de m’établir sur une table haute. «Veuillez laisser votre place de travail comme vous l’avez trouvée», indique une feuille A4. Vide, donc, toujours. Je branche mon ordinateur, portable évidemment, à la multiprise qui constitue l’unique objet de mon bureau. Le connecte au wifi. Et me voilà nomade!

A cette heure matinale, une vingtaine de personnes occupent déjà l’espace. Des hommes et des femmes. De jeunes entrepreneurs qui lancent leur start-up. Des quadras dynamiques à la tête de leur business. Des employés qui œuvrent pour une entreprise à distance. Certains sont en costume, beaucoup en baskets. La plupart viennent d’ailleurs, des Etats-Unis, d’Inde, d’Allemagne, de France… Le tout forme un vivier de connaissances d’une richesse rare. En témoignent les conversations, toujours animées, captées lors des pauses-café, des repas pris en commun, des apéros du vendredi soir. On parle présidentielle américaine, écologie, système de financement des start-up, recettes de cuisine…

«Un petit footing, ça te tente?» m’interpelle une de mes collègues éphémères, qui sautille déjà en tenue de sport. Chaque jeudi à midi, un groupe de motivés part courir sur les quais d’Ouchy. Et pour ceux qui préfèrent se laisser glisser, une journée de ski à Verbier est en préparation pour le dimanche à venir. Work’n’Share se veut une communauté avant tout. Et c’est ce que sont venus chercher la plupart des coworkers, fuyant à tout prix la froideur de certains open spaces dans lesquels on ne fait que louer une place. «Ici, tu trouves tous les avantages du travail en bureau traditionnel, sans les inconvénients», résume Aline Jaccottet. Une structure et des collègues avec qui échanger. Les relations hiérarchiques et la concurrence en moins.

Des risques

C’est que les modes de travail tendent vers toujours plus de flexibilité et de mobilité. Une étude du cabinet d’audit et de conseil Deloitte, publiée en février dernier, prévoit qu’en 2020 le nombre de bureaux fixes pour dix travailleurs passera de huit à sept. Il existait, en 2014, 30 espaces de coworking en Suisse. On en dénombre aujourd’hui une cinquantaine, dont une bonne vingtaine en Suisse romande. Soit, au total, l’équivalent de plus de 1000 places de travail. «Le développement des technologies numériques a entraîné une dématérialisation et une délocalisation des espaces de travail», analyse Nicky Le Feuvre, professeure de sociologie du travail à l’UNIL.

Si les espaces de coworking représentent une solution de rechange intéressante au travail à la maison pour contrer l’isolement, des mises en garde contre les dangers liés à cette pratique en expansion s’élèvent. «Il y a un risque d’effritement de la frontière entre l’espace de travail et l’espace personnel», avance Nicky Le Feuvre. «On ne peut pas tout réduire à un ordinateur», déclarait pour sa part, dans Le Temps, Brigitta Danuser, cheffe du pôle santé de l’Institut universitaire romand de santé au travail. Selon la chercheuse, les espaces de coworking ne devraient pas être utilisés trop régulièrement, au risque de devenir «des bureaux fixes qui ne le sont pas vraiment», dans lesquels les travailleurs n’ont plus la possibilité de s’installer et de créer un environnement familier.

Une stabilité dans l’instabilité

Effectivement, au fil de la semaine, ce sont souvent les mêmes visages que je croise. Si une majorité de travailleurs est étiquetée sous le statut de nomade, beaucoup d’entre eux se sont en réalité sédentarisés à Work’n’Share. Sans pour autant pouvoir y punaiser une photo de leur progéniture, y laisser leur boule à neige fétiche ou leurs lourds dossiers. Pourtant, c’est inconsciemment ce que l’on recherche: retrouver un espace à soi. Car, chaque matin, je rejoins automatiquement la même table haute. La place que j’ai élue comme étant la mienne pour cette semaine. Tout en étant consciente qu’un jour celle-ci pourra être occupée par quelqu’un d’autre. «Cela demande un exercice psychologique pour accepter cette part de non-routine, confie Aline Jaccottet. Il faut trouver une stabilité dans l’instabilité.»

Une stabilité à trouver peut-être grâce au rituel du repas de midi, partagé chaque jour entre coworkers. A la tasse à café que l’on accroche sous son prénom à la cuisine. A ce canapé, sur lequel on aime s’asseoir pour passer des coups de téléphone. Au léger ronronnement de l’aération qui devient rapidement familier. Aux photos affichées sur les murs. Et à tant d’autres détails encore. Des détails qui font que, finalement, ce n’est plus dans un bureau que l’on recrée son espace. Mais grâce à une communauté.


Coworking état des lieux en suisse

C’est aux Etats-Unis, en 2005, qu’apparaît le concept d’espace de travail partagé. Trois scientifiques de San Francisco occupant un loft décident d’en permettre l’accès à d’autres personnes durant la journée. Voilà qu’est né le coworking. Avec un léger temps de retard, celui-ci traverse l’Atlantique pour débarquer en Suisse. A Zurich, plus précisément, en 2007, où Citizen Space devient le premier espace de travail partagé du pays.

Un an plus tard, le concept s’implante en Suisse romande: l’Eclau, à Lausanne, permet à des indépendants de disposer de places de travail au sein d’un open space, dans un esprit communautaire et collaboratif plutôt que commercial.

Si la Suisse romande comptait seulement un espace de coworking en 2008, elle a bien rattrapé son retard, puisqu’on en dénombre 23 aujourd’hui. Selon une étude du cabinet d’audit et de conseil Deloitte sur l’espace de travail du futur, publiée en février dernier, et qui analyse notamment comment l’économie du partage est en train de transformer la population active en Suisse, 2015 aura été une année charnière, enregistrant un boom du nombre d’espaces de coworking. Si, en 2014, on dénombrait 30 bureaux partagés, un an plus tard, ce chiffre a quasiment doublé.

Des divers avantages que recouvre ce principe, certains mettent l’accent sur le partage, l’échange et la création de réseaux. D’autres sur la mise à disposition d’un environnement de travail professionnel dans un centre d’affaires. De la simple place de travail que l’on loue à l’heure, à la journée ou au mois à la communauté que l’on rejoint en intégrant l’un de ces espaces, en passant par les bureaux partagés qui proposent des coachings personnalisés: il y en a pour tous les goûts. Et pour tous les porte-monnaies, les prix évoluant entre 200 et 500 francs par mois pour une place flexible.

Et la tendance est appelée à évoluer. Selon l’étude Deloitte réalisée auprès des responsables de 38 espaces de coworking en Suisse, la moitié d’entre eux prévoient d’augmenter leur capacité d’accueil d’ici à deux ans. Parmi ceux-ci, un quart prévoient une hausse de 40% du nombre de lieux partagés dans le pays. 

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Gladiateur, un métier d’avenir

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:56

Evocation. Dans l’univers coloré des groupes de reconstitution historique, l’Antiquité est à la hausse. C’est le Gruppo storico romano qui a lancé le mouvement. Visite.

Les gladiateurs, de la vulgaire pâtée pour les lions? Oui, dans les péplums de Hollywood, ce ramassis de clichés mensongers. Heureusement, il y a le Gruppo storico romano, pionnier de la reconstitution historique antique, pour rétablir la vérité. Son gladiateur en chef, l’aimable Monsieur Muscle Emanuele Vaccarini, explique le déroulement des jeux du cirque: «Les combats avec les animaux, c’était le spectacle bas de gamme du matin, avec les condamnés à mort. L’après-midi arrivaient les prisonniers de guerre, qui n’accédaient à l’arène qu’après cinq ans d’entraînement: s’ils gagnaient vingt combats, ils étaient libres. Certains restaient à Rome et passaient professionnels. Le clou du spectacle, c’était, en fin d’après-midi, les gladiateurs libres: de vraies stars, les Beckham de l’époque. Il n’était pas question de les tuer, ils valaient de l’or!»

Nous sommes sur la Via Appia Antica, entre ville et campagne. Au siège du Gruppo storico romano, association culturelle sans but lucratif, Emanuele Vaccarini, qui joue aussi, à l’occasion, les barbares au cinéma, commente une collection de casques garantis conformes à l’original du Ier siècle après Jésus-Christ: c’est Star Wars au carré. Dans le cadre de l’Ecole de gladiateurs, ce double champion du monde de pancrace instruit une quinzaine de jeunes Romains – dont trois filles. Il donne aussi des cours accélérés – «Gladiateur d’un jour» – aux touristes de passage.

Surtout, il participe aux manifestations du Gruppo storico romano. Parmi elles, SPQR, qui reconstitue la vie dans un village romain du Ier siècle. Prochain rendez-vous: les 14 et 15 mai (www.gruppostoricoromano.it). Il y a aussi la parade du 21 avril près du Colisée, pour l’anniversaire de la naissance de Rome: d’Allemagne, de France, de Roumanie, des Etats-Unis, le défilé attire des groupes qui déploient leurs danseuses, leurs légionnaires et leurs matrones sous l’œil épaté de 350 000 spectateurs.

Sur la scène, des groupes de reconstitution historique, l’Antiquité est à la hausse, tandis que le Moyen Age s’essouffle. «On peut dire que nous sommes à l’origine du phénomène», dit Sergio Iacomini, alias Néron, ex-employé de la Banque d’Italie et fondateur du Gruppo storico romano en 1994. Depuis, Néron a dénombré un millier d’associations du même type dans le monde, dont cinq ou six en Suisse. «Certaines ne travaillent qu’en collaboration avec des musées. D’autres, comme nous, allient la recherche historique et les spectacles grand public. D’autres encore vendent du folklore bas de gamme, du type toge-party dans les restaurants.»

Et les gladiateurs attrape-touristes du Colisée, interdits par le nouveau préfet de la capitale? N’en parlez pas à Néron: ces gâche-métier de pacotille ne sont pas dignes d’être mentionnés.

Dégâts d’image

Avec Hollywood, le fascisme est un des fléaux qui ont «massacré» l’image de la Rome antique, observe le retraité: «Aujourd’hui encore, celui qui fait le salut romain est identifié comme un nostalgique de Mussolini. C’est injuste! Vingt ans d’égarement ne peuvent effacer des siècles d’histoire. Nous sommes les héritiers de la Rome antique, nos lois, nos constructions en portent la marque. Nous devons renouer sereinement avec notre romanité.» Néron et ses amis font le salut romain «avec le bras légèrement fléchi, pour éviter les amalgames». Mais tous les groupes de reconstitution ont-ils le même souci? «En Hongrie, en Pologne, certains sont peut-être connotés à droite. Mais ce n’est pas le cas de l’immense majorité.»

Ce n’est en tout cas pas le cas du groupe Imperium Anticum de Nyon, qui a défilé à Rome en 2011 et participera aux Fêtes du Forum de Martigny, les 21 et 22 mai: spécialisé dans l’époque républicaine, il propose des «modules événementiels» pour soirées privées et des tranches de vie «à la romaine» aux élèves du Passeport vacances (www.imperium-anticum.com). «Les profs sont très contents, c’est de l’histoire vivante!» explique le cofondateur du groupe, David Pettinaroli. Chanteur, expert en sports de combat, cet ex-latiniste à l’Ecole Moser est resté en contact avec son propre prof, devenu son consultant scientifique. «Il m’aime bien: je dois être son seul élève qui est devenu Romain à l’âge adulte!» 

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Andrea Sciara / Gruppo Storico Romano
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Sylvie Gehringer: «Les regards inquisiteurs et méchants, je ne les sens plus»

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:56

Et vous, comment ça va?

«Ça va bien. J’ai compris que plus on s’accepte comme on est, mieux on est dans sa vie. A 52 ans, je suis bien dans ma peau, sans un cheveu sur la tête ni un poil sur le corps. Le regard des autres était très pesant jusqu’à 25 ans. Ils étaient inquisiteurs, méchants et disaient: «Celle-là, elle est moche.» Ça me faisait plutôt mal.

Je suis née à Orbe. Un jour, alors que je jouais avec un copain, il m’a saisie par les cheveux sans faire exprès. Une touffe lui est restée dans les mains. Je n’avais rien senti. Un dermatologue a diagnostiqué une pelade. C’est une maladie auto-immune qui peut se déclencher à n’importe quel âge. J’avais 10 ans. Mes cheveux se sont mis à tomber, par plaques. J’allais régulièrement chez un dermatologue qui me faisait une quarantaine d’injections de cortisone par séance, dans les endroits sans cheveux et dans les sourcils. La cortisone me faisait grossir et a stoppé ma croissance. Je ne mesure que 1 m 50. Au bout d’un moment, j’ai dû mettre un foulard. Vers 13 ans, les camarades de classe ont commencé à se moquer. Je pleurais à la maison, le soir, lorsque je n’étais pas visible.

Des images qui marquent

Il y avait également le rejet. Des copines étaient assises sur les escaliers pour discuter et, quand j’arrivais, tout le monde avait quelque chose à faire ailleurs. Ce sont des images qui marquent. A 15 ans, le dermatologue m’a dit: «Il va falloir envisager une perruque.» En sortant de chez lui, j’ai dit à ma mère, les yeux dans les yeux: «Tu sauras, moi, une perruque, jamais!» A l’époque, je me disais: «Jamais personne ne t’aimera comme tu es.» J’avais 22 ans quand j’ai rencontré mon mari. J’étais institutrice et je faisais du théâtre dans une troupe d’amateurs. Lui en avait 26 et était éclairagiste. Il ne me restait que des queues de rat, mais il s’en fichait. J’étais sa première amoureuse, c’était mon premier amoureux.

J’étais heureuse. Petit à petit, grâce aux copains du théâtre, je me suis rendu compte qu’on peut se faire un cercle d’amis qui s’en fichent. J’ai également beaucoup gagné en confiance grâce à mon amoureux, qui me prenait comme je suis, sans me dire «Tu es belle».

Je me suis mariée à 31 ans. Lorsque j’ai arrêté la pilule pour avoir des enfants, j’ai commencé à avoir de fortes douleurs au ventre. Le diagnostic est vite tombé: endométriose. Je vivais avec une douleur constante. Cette maladie avait mangé mes trompes. On a essayé la fécondation in vitro, mais l’embryon n’a tenu qu’un mois. Ce fut une période très douloureuse. J’ai subi quinze opérations. Par la suite, vers 45 ans, j’ai vécu une ménopause très violente. Je me levais le matin avec la boule au ventre. On me regardait et je pleurais. Mon médecin m’a donc prescrit des hormones et des nodules ont repoussé. Peut-être que si je n’avais pas vécu tout ça, je n’aurais ni chanté ni écrit.

Un déclencheur

Tout a commencé grâce à la Quinzaine artistique d’Orbe. J’ai rencontré Gilles Thoraval, un artiste breton. Je me suis mise à chercher des dates de concert pour lui. Il a séjourné plusieurs fois chez nous. Ça m’a donné envie de reprendre des cours de guitare. Je me suis mise à écrire des textes de chansons. Un jour, en juin 2001, je suis allée à un mariage au Tessin et j’ai chanté. Il y avait Pietro Nobile, un surdoué de la guitare acoustique. On a fait connaissance et, quand il est venu en Suisse, il est venu dormir à la maison. Il m’a dit: «Un jour, tu chanteras et je t’accompagnerai.»

Je n’avais encore jamais composé de musique, mais ce n’est pas souvent qu’on a un train comme ça qui passe. J’ai pris six mois de congé pour faire uniquement de la guitare. En 2003, j’ai composé quinze chansons. J’ai enregistré mon CD à Milan, en 2004, aux côtés de Pietro Nobile, et j’ai également fait un spectacle. Mon nom de scène? «La maîtresse décolle».

Aujourd’hui, je me dis que j’ai une chance énorme: j’ai une famille, des amis et un mari en or. Sans lui et ma famille, je ne serais pas qui je suis et ne serais pas capable de faire ce que je fais. Le partage de la vie est une des choses les plus importantes pour moi. Je vais raconter mon histoire dans les écoles pour que les enfants apprennent à accepter la différence. Dans mon entourage, j’essaie également de soutenir au maximum ceux qui ne vont pas bien. C’est grâce à mon parcours que j’ai la force de les aider.»

CD «Croquer la vie». De Sylvie la maîtresse décolle. www.sylvie-kids.ch
Blog: «Et vous, comment ça va?»

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Sabine Pirolt
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Meapasculpa: les pères suisses n’existent pas

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:56

Je suis une giclée de sperme. Je suis un jeune père et c’est ce que je comprends après que, mercredi 27 avril, le Conseil national suisse a refusé par 97 voix contre 90 une initiative parlementaire demandant un congé paternité payé de deux semaines.

A moi et à mes pairs, on aura tout demandé depuis cinquante ans. D’avaler les couleuvres du féminisme, de nous mettre aux fourneaux, de voir les femmes partir au travail en nous laissant la vaisselle, de travailler sous les ordres de femmes, de partager les décisions démocratiques avec les femmes et, surtout, de jouer les nouveaux pères avec conviction.

Maintenant que nous avons changé, que nous sommes prêts à faire ce qu’il est attendu de nous, que nous ne vivons plus comme nos pères ou nos grands-pères, que nous faisons des choses que nos pères ou nos grands-pères auraient regardées avec stupeur, dégoût ou envie, que nous avons appris à changer les langes et à lire les histoires à nos enfants le soir, c’est une grosse gifle qu’on nous balance. Avec ce mot de rappel: vous n’êtes qu’une giclée de sperme.

Imaginez une jeune fille se pomponnant pour le bal de la promo. A l’heure dite, son cavalier lui pose un lapin. Humiliation, rage, désespoir. Chaque jour, je suis cette jeune femme humiliée et furieuse. Si je demande à travailler à temps partiel pour m’occuper de mes enfants, on m’accuse de manque d’ambition professionnelle. Si je divorce, je perds mes enfants sous prétexte que je ne m’en suis pas assez occupé. Si mon ex-femme refuse de me laisser les enfants, il faudra bien deux ans avant que la justice ne se décide à intervenir. Si je manque un seul mois de pension alimentaire, un juge saisira tout de suite la somme sur mon salaire. Si je pète les plombs, c’est moi le méchant.

J’ai compris: je compte moins qu’une femme. Je suis un père et cela vaut moins qu’une mère. L’égalité des sexes ne vaut pas pour moi. Je paie les pensions alimentaires, je me fais faire des enfants dans le dos parce que les femmes décident de leur sexualité et de la maternité, je suis le dindon de la farce.

Ce n’est qu’une question de temps. La roue tourne: au cours des dernières années, plus de 25 interventions ont été déposées au niveau fédéral pour demander l’introduction d’un congé paternité ou parental. Travail. Suisse va lancer une initiative pour un congé paternité de 20 jours. Huit Suisses sur dix, selon les sondages, veulent que je dispose de temps après la naissance de mes enfants.

Mais je suis dégoûté. Au moment de l’abolition de la peine de mort en France, la majorité des Français était contre cette abolition. Un Parlement est censé être plus éclairé que sa population. Un Parlement est censé être visionnaire. Je suis un jeune père et je suis symboliquement mort mercredi dernier au Parlement de mon pays.

isabelle.falconnier@hebdo.ch

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Allergies & Cie: le rôle de la flore intestinale

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:57

Notre environnement hyper-aseptisé expliquerait-il que nous soyons plus sensibles aux allergies, maladies auto-immunes et autres affections respiratoires? La science pourrait bien légitimer ce qui n’était, jusque-là, que de l’ordre de la théorie. Une étude, conduite par des chercheurs du MIT et de Harvard, publiée dans la revue Cell, a démontré, grâce à une analyse du microbiote intestinal, que les enfants élevés dans un contexte trop propre étaient plus susceptibles de développer un diabète de type 1, notamment. 

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Staccato: puissance du serveur

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 05:59

Quelle belle soirée nous avons passée. Le décor du restaurant était agréable et pas trop bruyant. L’aile de raie aussi sympa que les rognons. Et, surtout, il y avait, au service, un gang de djeunes formidables qui vous mettaient la pêche rien qu’à les regarder. Grâce à eux, il faisait beau dans le bistrot. Point commun? Un accent pas d’ici.

Eh bien oui. Les serveurs étrangers travaillent mieux que les suisses. On trouve des exceptions qui confirment la règle, n’empêche: les Français superrapides, les Albanais supertravailleurs, les Polonaises (des femmes en général) supersouriantes travaillent mieux que les Suisses, tout le monde le sait.

Le dire, c’est une autre affaire. Les généralisations sur fond de nationalité, ça demande, pour d’excellentes raisons, à être manié avec des pincettes. Alors, quand un employeur met les pieds dans le plat, comme ce restaurateur genevois qui cherche (via le site de GHI) une serveuse «uniquement frontalière», il déclenche une avalanche de réactions outrées.

Vrai, il y est allé fort. Mais c’était, se justifie-t-il dans Le Matin Dimanche, sous le coup de l’exaspération: il cherche une serveuse depuis cinq mois et l’Office cantonal de l’emploi ne lui a envoyé que des candidates qui rechignent à retrousser leurs manches et se mettre au travail sérieusement.

Les Suisses n’aiment pas les métiers de service. Ils sont trop riches, ils laissent ça à d’autres: c’est l’explication communément admise. Peut-être. Ce qui est sûr, c’est que, quand ils s’y collent, c’est souvent avec une mauvaise humeur affichée qui semble dire: ne croyez surtout pas que j’aime ça.

J’ai un message pour ces précieux professionnels helvétiques: le job est dur, d’accord, et les clients souvent des cochons de clients qui ne disent même pas bonjour. Mais justement. Si vous faites la gueule à celui qui vous fait la gueule, on n’est pas sortis de l’auberge. Tout le monde passe une soirée exécrable et, au final, c’est votre pourboire qui boit la tasse.

Ce que vous semblez ignorer, c’est que vous avez plus de pouvoir que vous ne pensez. L’amabilité conquérante, vous connaissez? A la goujaterie du client, vous répondez par un sourire lumineux et une civilité à toute épreuve. Le goujat se sent tout caqueux et, au bout du compte, reconnaissant d’avoir renoué avec l’humanité perdue.

Ça marche. Pas toujours, mais souvent. J’ai vu des jeunes à l’œuvre l’autre soir. Ils n’ont peut-être pas choisi le job. Mais je suis sûre qu’ils aiment sentir la puissance de servir. 

anna.lietti@hebdo.ch/ @AnnaLietti

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Mercure va se révéler aux Terriens en passant devant le Soleil

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Une occasion rare: Mercure, la plus petite planète du système, passera lundi entre la Terre et le Soleil. Le phénomène sera visible dans la partie du monde où il fera jour à ce moment-là, notamment en Suisse. Les spécialistes rappellent les consignes de sécurité.

Lundi de 13h12 à 20h42, les amateurs d'astronomie pourront suivre le trajet de Mercure. La planète apparaîtra comme un tout petit disque noir se déplaçant devant l'astre solaire. Il faudra être équipé d'instruments astronomiques pour découvrir ce spectacle.

Ce phénomène est "rare, car il exige un alignement presque parfait du Soleil, de Mercure et de la Terre", explique à l'AFP Pascal Descamps, astronome à l'Observatoire de Paris. Il n'y a en effet que 13 ou 14 transits de la planète devant l'astre solaire par siècle. Le dernier s'est produit il y a dix ans. Les prochains seront en novembre 2019, en novembre 2032 et en mai 2049.

L'Europe de l'Ouest et du Nord, entre autres, seront aux premières loges pour observer ce long transit. A condition que la météo soit favorable.

"C'est toujours excitant de voir des phénomènes astronomiques rares de ce type", souligne Martin Barstow, président de la Royal Astronomical Society, dans un communiqué. "Cela montre que l'astronomie est une science accessible à tout le monde".

Mais il rappelle qu'il est important de respecter les consignes de sécurité. Regarder le Soleil directement sans protection peut provoquer des lésions oculaires irrémédiables. Et les lunettes spéciales pour les éclipses solaires ne seront d'aucune utilité, car la planète est trop petite.

Selon Pascal Descamps, "le moyen le plus simple pour voir Mercure sans risque sera d'utiliser un solarscope", sorte de boîte cartonnée munie d'un objectif avec une lentille, couplé avec un petit miroir convexe. Il permet d'observer sans danger le Soleil par projection de son image inversée sur un écran.

C'est un savant français, Pierre Gassendi, qui a observé pour la première fois en 1631 un passage de Mercure devant le Soleil. Ce transit avait été prédit quelques années avant par Johannes Kepler, décédé en 1630 avant d'avoir pu le voir.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 10:59
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Le meurtrier de St-Léonard recourt à Strasbourg

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L'homme qui avait abattu sa compagne en 2011 à Saint-Léonard (VS) recourt à la Cour européenne des droits de l'homme. Il conteste le jugement du TF qui a confirmé sa peine de 12 ans de prison assortie d'une mesure thérapeutique institutionnelle.

L'avocat Grégoire Rey rappelle d'abord que son client a été condamné en réalité à une peine de prison bien plus élevée que les 12 ans infligés après réduction des circonstances atténuantes acceptées. Il ne comprend pas que le TF n'est pas tenu compte de ce fait.

Les peines de plus de 15 ans "sont généralement réservées à des crimes crapuleux, des assassinats ignobles et monstrueux", sans commune mesure avec l'homicide perpétré par son client, a indiqué Grégoire Rey à l'ats, revenant sur une information diffusée mercredi sur Rhône FM.

"Mon client a hurlé "non, non!" et s'est infligé une dizaine de coups de couteau dans le cou et le torse après les faits", rappelle-t-il. "Il s'agit donc d'une situation aiguë et non d'un acte prémédité".

En outre, Grégoire Rey estime que le TF "persiste à désobéir à la Cour européenne des droits de l'homme". Il explique: "dans le cas d'une mesure thérapeutique institutionnelle, Strasbourg exige une expertise récente. Or, celle sur laquelle s'appuie le tribunal est vieille de deux ans".

Grégoire Rey est persuadé que le jugement sera cassé par Strasbourg. "Ce recours pour moi est une évidence comme jamais auparavant en 17 ans de barreau".

Le drame a eu lieu le 4 novembre 2011. Le jeune homme, âgé de 23 ans au moment des faits, a tiré à bout portant avec son fusil d'assaut sur son amie. Atteinte à la tête, elle avait été tuée sur le coup.

Le 28 avril dernier, le TF a confirmé la peine de douze ans et la mesure institutionnelle infligées par le tribunal cantonal valaisan.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 11:03
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Le meurtrier de St-Léonard recourt à Strasbourg

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L'homme qui avait abattu sa compagne en 2011 à Saint-Léonard (VS) recourt à la Cour européenne des droits de l'homme. Il conteste le jugement du TF qui a confirmé sa peine de 12 ans de prison assortie d'une mesure thérapeutique institutionnelle.

L'avocat Grégoire Rey rappelle d'abord que son client a été condamné en réalité à une peine de prison bien plus élevée que les 12 ans infligés après réduction des circonstances atténuantes acceptées. Il ne comprend pas que le TF n'ait pas tenu compte de ce fait.

Les peines de plus de 15 ans "sont généralement réservées à des crimes crapuleux, des assassinats ignobles et monstrueux", sans commune mesure avec l'homicide perpétré par son client, a indiqué Grégoire Rey à l'ats, revenant sur une information diffusée mercredi sur Rhône FM.

"Mon client a hurlé "non, non!" et s'est infligé une dizaine de coups de couteau dans le cou et le torse après les faits", rappelle-t-il. "Il s'agit donc d'une situation aiguë et non d'un acte prémédité".

En outre, Grégoire Rey estime que le TF "persiste à désobéir à la Cour européenne des droits de l'homme". Il explique: "dans le cas d'une mesure thérapeutique institutionnelle, Strasbourg exige une expertise récente. Or, celle sur laquelle s'appuie le tribunal est vieille de deux ans".

Grégoire Rey est persuadé que le jugement sera cassé par Strasbourg. "Ce recours pour moi est une évidence comme jamais auparavant en 17 ans de barreau".

Le drame a eu lieu le 4 novembre 2011. Le jeune homme, âgé de 23 ans au moment des faits, a tiré à bout portant avec son fusil d'assaut sur son amie. Atteinte à la tête, elle avait été tuée sur le coup.

Le 28 avril dernier, le TF a confirmé la peine de douze ans et la mesure institutionnelle infligées par le tribunal cantonal valaisan.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 11:08
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Une campagne anti-tabac destinée aux fumeuses de 40 ans et plus

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Être fumeuse et avoir 40 ans et plus augmentent considérablement le risque de décès par maladie cardio-vasculaire. La Fondation suisse de cardiologie lance une campagne de prévention pour inciter cette tranche de la population à arrêter de fumer.

Chaque année, le tabagisme cause 9500 décès en Suisse, dont près de 40% sont liés à des maladies cardio-vasculaires. Celles-ci représentent la première cause de décès chez les Suissesses. Nombre de femmes minimisent toutefois ce risque, pensant que l'infarctus du myocarde ou l’attaque cérébrale concernent avant tout les hommes, écrit mercredi la Fondation suisse de cardiologie.

Les fumeuses sont particulièrement à risque: elles ont trois à quatre fois plus de chance de mourir d'une crise cardiaque que les non-fumeuses. Entre mi-mai et fin mai, la Fondation souhaite ainsi sensibiliser les femmes de plus de 40 ans qui fument. Pour ce faire, elle lance une action d'informations nationale. Pas moins de 250'000 dépliants seront distribués dans quelque 850 kiosques.

Ces prospectus donnent des conseils sur un mode de vie sain pour le coeur, informent des risques cardio-vasculaires et indiquent où se faire aider pour lâcher la clope. Par ailleurs, la Journée stop-tabac aura lieu le 31 mai 2016, suivie d’un concours pour arrêter de fumer.

Au bout d’un an sans tabac, la probabilité d'insuffisance coronarienne est divisée par deux, précise la Fondation. Une alimentation équilibrée, un poids corporel sain, une activité physique régulière et la réduction du stress constituent d’autres comportements à adopter au quotidien pour prévenir efficacement les maladies cardio-vasculaires.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 11:08
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Une zone du cerveau rend le rythme cardiaque imperceptible

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Le coeur bat en permanence, sans que nous en soyons généralement conscients. Des chercheurs de l'EPFL ont découvert que le cerveau peut filtrer le bruit de l'activité cardiaque afin que celui-ci n'interfère pas avec les sensations extérieures.

Des chercheurs du Centre de neuroprosthétique de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont pu observer qu'une zone spécifique du cerveau distribue le traitement des sensations internes et externes, écrit mercredi la Haute Ecole. Leur étude est publiée dans "The Journal of Neuroscience".

Les stimuli visuels sont moins bien perçus lorsqu'ils se calquent sur le rythme cardiaque. Le cerveau semble ne pas traiter des informations si celles-ci sont synchronisées aux battements du coeur.

Les neuroscientifiques sont arrivés à ce constat à la suite d'une série d'expériences menée grâce à plus de 150 sujets. Ces derniers ont été soumis à des stimuli visuels particuliers, en l'occurrence une forme d'octogone qui clignote sur un écran. Lorsque la forme géométrique clignote en suivant le rythme cardiaque, le volontaire éprouve plus de difficulté à la percevoir.

"Nous ne sommes pas objectifs, nous ne voyons pas tout ce qui nous tombe dans la rétine comme une caméra vidéo, explique Roy Salomon, co-auteur de l'étude, cité dans le texte. C'est le cerveau qui décide de rendre conscientes ou non certaines informations. "Mais la surprise, c'est que notre coeur influence ce que nous voyons!"

Les scientifiques sont parvenus à montrer qu'une zone spécifique, le cortex insulaire, joue le rôle de filtre en interceptant les sensations du battement cardiaque. Pour ce faire, ils ont répété l'expérience à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique (IRM).

Lorsque les stimuli visuels ne sont pas alignés sur le rythme cardiaque, une région spécifique du cerveau, le cortex insulaire, est active et les volontaires n'ont aucun problème à percevoir les formes clignotantes. En revanche, lorsque les stimuli se calquent sur le rythme cardiaque, l'activité du cortex insulaire baisse nettement et les sujets ont moins, voire pas du tout, conscience des formes à l'écran.

Les sensations internes ne doivent pas perturber la perception du monde extérieur, raconte M. Salomon. L'être humain étant exposé aux battements du coeur depuis les premiers temps de son existence, soit bien avant que le cerveau ne soit formé, il n'est pas étonnant que ce dernier cherche à masquer la perception de l'activité cardiaque.

Ce rôle de filtre ne fonctionne toutefois pas toujours correctement. Être conscient de ses battements de coeur peut trouver son origine dans certains problèmes psychologiques, dont les troubles anxieux.

Les personnes atteintes de ces troubles tendent à percevoir leur coeur plus fortement que la majorité de la population. Cependant, il est tout à fait possible de ne pas souffrir de ces problèmes et de ressentir ses pulsations cardiaques, par exemple lors de moments d'excitation ou de peur intenses, précise Roy Salomon.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 12:39
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Il y a 125 ans, Sherlock Holmes mourait dans les Alpes bernoises

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Depuis exactement 125 ans, les amateurs de romans policiers se passionnent pour l'énigme autour de la fin de Sherlock Holmes. Lors d'un duel, le plus célèbre détective privé et son ennemi juré, le professeur Moriarty, tombent dans des chutes de l'Oberland bernois.

Sir Arthur Conan Doyle choisit exactement la date du 4 mai 1891 pour le combat final entre le Bien et le Mal. L'écrivain britannique, fatigué des intrigues à répétition de son héros, finit par inventer une fin hypothétique horrible à ses deux protagonistes dans les Alpes suisses, selon les goûts de l'époque.

L'affrontement entre le maître de l'investigation et son ennemi favori, non moins doué, est à lire dans la nouvelle publiée en 1893, intitulée "Le dernier problème" ("The Final Problem"). La parole est donnée à l'assistant du détective, le Dr Watson.

Le docteur, inquiet pour Holmes, part à la recherche de son ami mais arrive trop tard sur les lieux du duel, les chutes du Reichenbach, au-dessus de Meiringen (BE). Retrouvant des traces de combat, il conclut que les deux hommes ont trouvé la mort dans les falaises abruptes.

"Je m'allongeai sur le sol et j'avançai la tête au-dessus de l'abîme. (...) je ne distinguai rien, hormis le miroitement des noires parois rocheuses, et, tout au fond, l'eau qui bouillonnait au pied des chutes. J'appelai de toute la force de mes poumons. Aucune réponse ne parvint à mes oreilles", rapporte Watson, suivi par des millions de lecteurs avides.

Après la publication de cette dernière histoire, Conan Doyle aurait écrit dans son journal: "Killed Holmes" ("ai tué Holmes"). La mort du héros particulièrement populaire a donné lieu à des manifestations publiques de tristesse envers l'écrivain.

Conan Doyle a été débordé de lettres qui regrettaient pour le moins la fin abrupte des histoires de Sherlock Holmes. L'auteur se serait justifié ainsi: "Si je ne l'avais pas tué, c'est lui qui m'aurait sans aucun doute tué".

En 1901, l'écrivain se laisse convaincre - la somme d'argent promise par l'éditeur n'y est pas étrangère - et donne une suite aux aventures de Sherlock Holmes.

Le détective a réussi à se dégager d'une prise de Moriarty grâce à une technique de combat japonaise; seule l'incarnation du mal est tombée dans les eaux tumultueuses, explique l'auteur.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 14:27
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Chiffre d'affaires record en 2015 pour les cinémas de l'UE

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Les salles de cinéma des 28 pays de l'Union européenne ont enregistré des recettes brutes de 7,3 milliards d'euros en 2015, un record historique, pour une fréquentation en hausse de 7,4%. L'Observatoire européen de l'audiovisuel le constate mercredi.

Les 976 millions de billets vendus représentent le deuxième meilleur score de la décennie.

"La croissance des recettes brutes des salles est due à la fois à une augmentation de la fréquentation et à la hausse du prix des billets", précise dans un communiqué l'Observatoire, un organisme lié au Conseil de l'Europe.

L'année passée a été également marquée par les performances des films américains. Quatre d'entre eux ont dépassé les 30 millions d'entrées sur le Vieux continent : Star Wars, le réveil de la Force (39,8), Minions (39,4), Spectre (37,9) et Jurassic world (30,4).

Les productions américaines ont conquis 64% de parts de marché (63,2% en 2014) et réalisé 18 des 20 meilleures ventes.

Les deux seuls films européens présents dans ce top 20 sont Taken 3, le thriller (en anglais) du Français Olivier Megaton, à la 17eplace avec 8,9 millions d'entrée, et Fack Ju Göhte 2, comédie du Germano-Turc Bora Dagtekin, à la 18ème avec 8,6 millions de spectateurs.

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Mercredi, 4 Mai, 2016 - 15:22
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